Élections: «VICI» Vigilance Citoyenne, la nouvelle plateforme virtuelle de sensibilisation citoyenne

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Vigilance Citoyenne

Bien des signaux obligent à croire à la tenue prochaine des élections en République Démocratique du Congo. Ce scrutin combiné reste programmé pour le 23 décembre de cette année. Et sur ce point, la CENI semble maintenir le cap. La rigueur quant au respect du timing pour la réception des candidatures en est une preuve.

Côté acteurs politiques, la Majorité Présidentielle, réunie au sein d’un Front Commun dit pour le Congo (FCC), a son candidat: Emmanuel Ramazani Shadari. Alors que l’opposition tergiverse encore sur le choix d’un candidat commun. On attend néanmoins la rencontre annoncée entre différents leaders de l’opposition dans un pays européen pour voir clair dans cette démarche.

La société civile, la vrai! Celle qui jusque-là n’a pas été politisée, ne ménage pour sa part aucun effort dans la conscientisation et la sensibilisation citoyenne. Leurs actions diversifiées et menées par les mouvements citoyens, préparent la population à une meilleure participation dans le processus électoral. Surtout que la RDC vit un moment de turbulence électorale où fakes news, manipulation politicienne et intoxication marchent ensemble.

 

« VICI », ensemble pour une Vigilance Citoyenne

Désintéressée et paupérisée, la population est victime de la désinformation. Son opinion se construit de la communication politicienne. L’acteur politique, aussi bien de l’opposition que de la majorité, manipule à bon escient l’information et ne met l’accent que sur l’information qui lui profite.

Face à ce danger, des Jeunes Activistes pro démocratie : Gloria Sengha, Merphy Pongo et Patrice Loha ont mis en place une plateforme virtuelle de mobilisation citoyenne dénommée : « VICI » (Vigilance Citoyenne).

Cette plateforme est, pour ses initiateurs, une alternative à l’information électorale. Un outil d’éveil citoyen et de conscientisation sur le rôle de chaque citoyen dans le processus électoral.

 

Les réseaux sociaux comme canaux privilégiés

Nul n’ignore que les médias traditionnels sont verrouillés par le pouvoir public. Que certaines informations nécessaires sont censurées tout simplement parce qu’elles mettent en jeu les intérêts du pouvoir.

Ainsi pour mener à bien sa mission, « VICI » va à la conquête des réseaux sociaux. En les inondant, les 3 jeunes activistes estiment qu’ils permettront aux citoyens de faire passer le message citoyen et contourner par conséquent la censure imposée aux médias traditionnels par le pouvoir.

« Avec les réseaux sociaux, les citoyens peuvent avoir accès aux informations nécessaires relatives au processus électoral en cours et s’en approprier », affirme l’un d’eux à capsud.net.

« Nous avons déjà notre page facebook : VICI RDC, un compte twitter et un site internet. Ces différents outils véhiculent déjà les messages et les informations relatives à l’éducation civique et électorale des citoyens. Ce qui nous permet de participer à l’éveil de conscience et à la surveillance citoyenne du processus électoral », renchérit un autre activiste.

 

Promouvoir un climat politique apaisé

Contrairement à ce que pense Corneille Nangaa, l’enjeu électoral demeure la promotion d’un climat politique apaisée. Ce, avant et après les élections.

« VICI » s’invite donc dans la promotion d’un climat politique apaisé. Ce, à travers une présence très remarquée sur les réseaux sociaux par le biais d’affiches et publications diverses.

« Il est important pour nous de participer à la culture d’un climat politique apaisé et propice avant et après les élections. Cela encouragera la promotion et la protection de droits de citoyens durant le processus », conclut le dernier initiateur.

L’appel à l’éveil lancé par « VICI » est aussi une façon de pousser les citoyens à la vigilance pour la tenue des élections libres, crédibles et transparentes.  Des élections que cette plateforme veut: sans machine à voter, sans les 16% des électeurs sans empreinte. Mais surtout dans espace politique ouvert.

« VICI » prône également pour une compétitivité du système électoral. Et insiste sur le respect de droits de la minorité et la garantie des libertés publiques d’autonomie et d’opposition. Lesquelles libertés ne peuvent être garanties sans le liberté de manifestation, le liberté d’expression et d’information.

 

Arthur Bitambi

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