Un communiqué conjoint de l’ONU et de l’UA du 19 juillet 2018 exige une « mise en œuvre efficace, rapide et sincère de l’accord du 31 décembre 2016. »
Le communiqué a été publié le même jour que le discours sur l’État de la nation prononcé par Joseph Kabila au congrès. Simple coïncidence ?
Conjointement signé par le conseil de sécurité de l’ONU et le conseil de paix et de sécurité de l’UA, ce communiqué demande la tenue des élections le 23 décembre 2018.
Appel spécifique au gouvernement de la RDC et à la CENI
le gouvernement congolais, la CENI et toutes les parties prenantes ont été appelés à travailler ensemble pour la bonne tenue des élections le 23 décembre 2018.
Ces élections doivent impérativement conduire à “un transfert de pouvoir pacifique et démocratique, conformément à la constitution, à l’accord du 31 décembre, aux résolutions 2348 (2017), 2409 (2018) du Conseil de sécurité de l’ONU”.
Jusqu’ici l’UA, qui s’est toujours abstenue à la politique des sanctions, a cette fois-ci convergé avec l’ONU de prendre des mesures appropriées contre tous les acteurs congolais. Mais aussi contre tous les autres acteurs, dont les actions et les déclarations vont entraver la mise en œuvre de l’accord et l’organisation des élections.
Lors de son discours sur l’état de la nation, le président Joseph Kabila s’est attaqué ouvertement à la communauté internationale en qualifiant ces actes de “l’ingérence extérieure”, dans le processus électoral. Qui selon lui, relève exclusivement de “la souveraineté nationale.”
Une manière selon Joseph Kabila de fustiger les pressions internationales sur le processus électoral en cours et sa non représentation à un 3e mandat. Appel d’ailleurs relayé récemment par une bonne partie de l’opposition et de la société civile à travers la CENCO, les mouvements citoyens, etc.
« La République Démocratique du Congo n’a jamais donné de leçon à personne, et n’est pas disposée à en recevoir dans ce domaine (de la démocratie). Et surtout pas de la part de ceux qui ont assassiné la démocratie en RDC et ailleurs sur le continent, » a-t-il déclaré.
Thierry Bishop Mfundu