Sécurité: enregistrement de tous les porteurs légaux d’armes ce lundi 16 juillet

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Ce lundi 16 juillet, le Ministère de l’intérieur procédé à l’opération d’identification et d’enregistrement des civils, nationaux ou étrangers, qui détiennent légalement des armes à feu.

Cette opération concerne pour le moment seule la ville de Kinshasa. Elle va se dérouler dans l’enceinte du bâtiment de la territoriale, situé sur le boulevard Triomphal, dans la commune de Lingwala.

Elle ira du lundi 16 au samedi 21 juillet, de 8 heures à 17 heures.

 

Est-ce un moyen de se prémunir contre un éventuel soulèvement ?

Cette opération a déjà soulevé quelques inquiétudes auprès des habitants de la ville de Kinshasa. Il se rappelle sûrement des élections de 2011 où une ONG dirigée par Ngoy Mulunda avait lancé l’opération: arme contre 100$.

Le but était d’éliminer les armes non légales en circulation. Mais il s’est avéré qu’après les répressions de la police après la contestation des résultats des élections, le peuple s’était senti désarmé.

D’autant plus que cette opération débute dans un contexte marqué par l’incertitude politique et à la veille des manifestations prévues par le CLC.

Est-ce un moyen d’intimider la population ou de mieux contrôler les troubles fête ?

 

Une opération de contrainte légale

« Il s’agit d’une contrainte légale », précise le Colonel Jean-Pierre Kasongo Kabwik, Secrétaire national de la Commission nationale des armes légères et de petit calibre et de réduction de la violence armée.

Selon lui, les personnes identifiées et enregistrées obtiendront une carte biométrique d’identification.

« A l’issue de ce contrôle une identification nationale sera marquée sur l’arme et une carte biométrique contenant l’identité du porteur sera remise au détenteur », souligne le Colonel Jean-Pierre Kasongo.

Il souligne aussi qu’il ne s’agit pas d’une opération des tracasseries ou d’intimidation des paisibles citoyens.

« Les détenteurs doivent amener des armes dans nos locaux 103 et 104. Il y a un personnel et le matériel de marquage mobilisés pour cette opération. Nous ne savons pas localiser tous les différents détenteurs. Ce n’est pas une opération de tracasserie, les gens ne devraient pas avoir peur », affirme le Colonel Jean-Pierre Kasongo.

Il prévient aussi contre les récalcitrants une sanction à la hauteur de leur transgression.

« Passé ce délai, tout détenteur d’une arme n’ayant pas fait l’objet d’enregistrement et d’un marquage sera considéré illicite et sera puni, conformément à la loi », prévient-il.

 

Est-ce une des grandes décisions promues par le Chef de l’État ?

Si cette opération est une contrainte légale, elle a aussi le désavantage de tomber au mauvais moment de l’actualité notamment après les nouvelles mises en place au sein de l’armée et de grandes décisions promues par le Chef de l’État.

D’autant plus que le CLC a promu des actions de grande envergure contre le pouvoir en place si Kabila ne se prononce pas sur son mandat.

Cette opération aura sûrement comme suite le bouclage des quartiers pour récupérer les armes non enregistrées avec toutes les bévues qu’elles génèrent.

À ce que l’on sait la ville de Kinshasa est l’une de mieux sécurisée du pays et cette opération ne semble pas une priorité dans la ville.

Elle l’aurait été mieux apprécié à l’est du pays où pullulent des milieux d’armes et au Kasaï. Mais ce qui est prioritaire pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres.

 

Thierry Bishop Mfundu

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