L’ONU a décidé de réduire drastiquement les budgets alloués aux opérations de maintien de la paix. La décision a été prise après l’adoption jeudi par l’Assemblée générale de l’ONU du budget opérations maintien de la paix 2018-2019.
Quatre missions les plus importantes sont concernées par ces réductions et toutes sont en Afrique. Il s’agit de: la Minuss au Soudan du Sud (14 581 hommes, 1,154 milliard de dollars) , la Monusco en République démocratique du Congo ((17 177 hommes, 1,153 milliard) , la Minusma au Mali (13 535 hommes, 1,099 milliard) , et la Minusca en Centrafrique (12 718 hommes, 945 millions) .
MONUSCO la plus touchée par ces réductions
La MONUSCO est la principale victime de ces coupures budgétaires.
« On a eu une coupe budgétaire de 32 millions de dollars américains. Mais il faut souligner que cette coupe tout en étant importante, l’est moins par rapport à celle qu’on avait l’année dernière », a déclaré Florence Marchal, porte-parole de la MONUSCO.
Elle justifie aussi cela du fait que c’est la plus grande mission du maintien de la paix dans le monde.
Au regard de ce qui précède, il apparaît clairement que la MONUSCO est dans la logique de départ. C’est que ne semble pas non plus contester Florence Marchal.
« Si le processus politique et électoral en cours se passe bien, normalement on ne devrait plus rester très longtemps au pays. Ça fait plusieurs années déjà qu’on se prépare à cela. Donc, il est normal qu’on soit dans une logique de diminution de nos ressources plutôt que dans celle d’augmentation, puisque nous sommes dans une logique de départ prochain », a-t-elle affirmé.
Le budget de la MONUSCO pour l’exercice 2018-2019 sera désormais de 1,115 milliards USD (soit 1,114,619,500 milliards) si l’on retranche les 32 millions de $.
Risque de reprise des massacres des civils
La réduction de ce budget dans le contexte électoral aussi explosif risque de réveiller certaines velléités. Si le gouvernement qui a tant souhaité le départ de la MONUSCO peut se targuer d’une victoire. Pour le peuple en général, le départ de la MONUSCO ou même la réduction de son budget risque de grandes conséquences.
Cela peut donner de l’émulation aux groupes et mouvements armés opérant à l’est et au centre du pays. Ils peuvent continuer à massacrer impunément des civils.
Or la MONUSCO sert de couverture pour ses pauvres civils toujours pris entre deux feux.
Thierry Bishop Mfundu