À 6 voix contre 2, Benoît Lwamba Bindu a été réélu ce lundi 09 juillet à l’unanimité, Président de la Cour constitutionnelle. C’est son deuxième et dernier mandat à la présidence de cette institution judiciaire.
Il obtenu la majorité des voix des juges de la Cour. Il faut dire qu’il était le seul candidat en lice.
Une réélection aux allures de compromis politique
Pressenti longtemps comme futur président de la cour constitutionnelle, le juge Norbert Nkulu n’a pas postulé. Ce qui a coupé court la rumeur de son élection.
La nomination de cet ancien conseiller du Chef de l’État a suscité plusieurs réactions dans l’opinion publique congolaise.
Une certaine opinion voyait à sa nomination un moyen pour le régime actuel d’obtenir des garanties juridiques en cas des contentieux électoraux.
Mais aussi de favoriser un possible 3eme mandat de Joseph Kabila s’il s’avérait que sa candidature soit rejetée par la CENI pour empêchement lié à la constitution.
Une cour constitutionnelle politisée
Cette réélection intervient quelques jours après la prestation de serment de ces membres au palais du peuple. La cérémonie s’est déroulée le 04 juillet devant le Président de la République et les deux chambres réunies en congrès.
La cour a été reconfigurée au cours d’une procédure contestée par une grande partie de l’opinion. Aucun PV d’un quelconque tirage au sort n’a été prouvé.
Erreur reprise d’ailleurs dans l’ordonnance présidentielle nommant les juges de la cour constitutionnelle qui cite un prétendu PV de tirage au sort. PV qui n’a jusqu’à ce jour, aucune trace matérielle.
Elle a toutefois permis le remplacement de 3 juges par 3 autres à la cour.
Thierry Bishop Mfundu