Le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, André Kimbuta, vient de signer un arrêté portant fixation des frais de scolarité des écoles maternelles, primaires et secondaires. Cet arrêté concerne les écoles aussi bien publiques que des privées que des privées agréées de la ville de Kinshasa.
Cet arrêté est le résultat des conclusions de la commission urbaine de la promotion scolaire de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel de la ville de Kinshasa.
La proposition est venue du ministre provincial de l’éducation et fut entendue en conseil des ministres.
Les frais repartis selon le type d’enseignement
20.200 Fc ont été fixés pour l’enseignement maternel et primaire. Tandis que les élèves de secondaire général et normal vont débourser 37.800 Fc.
Une certaine majoration est observée sur les différents types de l’enseignement secondaire. Pour les élèves de la filière technique sociale, commercial, arts et métiers et assimilés, ils paieront 53.800 Fc. Ceux de technique agricole, vont débourser 64.800 Fc et enfin, pour l’enseignement technique industriel et professionnel, les frais reviennent à 80.800 Fc.
Mais le Gouverneur précise que les frais fixés n’empêchent pas les gestionnaires des écoles a fixer des frais d’interventions ponctuelles. Ces derniers sont fixés lors des prévisions budgétaires par l’Assemblée générale des parents d’élèves et le comité de gestion des établissements. On l’appelle aussi contribution des parents.
Généralement ces derniers sont plus élevés que les frais scolaires de l’État. Ils vont de 100$ à 2000$ pour les écoles plus capées telles que Akhenaton, Aurore, Cours Sénèque, source de vie, Saint Raphaël, etc.
Deux frais scolaire pour un seul élève
Les parents sont pris au dépourvu face à cette ambiguïté. Ils se retrouvent en face de deux frais scolaires à payer: les frais de l’hôtel de ville et la contribution des parents ( frais de fonctionnement).
Pour beaucoup des parents, cela s’apparente à une arnaque. » L’hôtel de ville veut blaguer avec les gens. Ils fixent des frais scolaires mais aux écoles, on nous exige d’autres frais scolaires qu’ils dénomment frais de fonctionnement. On doit payer deux fois », se plaint un parent dont la fille étudie au collège Saint Raphaël.
» Le gouvernement n’a pas la force d’imposer des frais équitables à toutes les écoles, » ajoute un autre parent.
Toutefois, une exemption est faite pour les enfants légitimes ou reconnus des agents de carrière des services publics évoluant dans le domaine de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel. Ces derniers ne paieront que la moitié des frais fixés.
Ainsi, l’hôtel de ville donne mandat aux gestionnaires et inspecteurs de l’enseignement de contrôler la gestion de ces frais.
Thierry Bishop Mfundu