En prévision de la tripartite, le président du CNSA a invité tous les congolais ayant une expertise sur la machine à voter et des informations sur sa dangerosité à prendre contact avec lui. C’est le contenu du communiqué de presse publié par le CNSA ce vendredi 29 juin et signé par son président Joseph Olengakhoy.
» …le CNSA invite tous les congolaises et congolais disposant d’une expertise avérée et qui détiennent les informations sur la dangerosité de l’utilisation de la machine à voter et de son caractère peu fiable, à bien vouloir prendre contact avec le CNSA jusqu’au 2 juillet 2018 à 18 heures…, » déclare le communiqué.
Des numéros de téléphone sont aussi mis à la disposition pour ceux qui s’y intéresseront.
Le CNSA nage-t-il à contre courant de la CENI ?
Il y a peu, le président de la CENI avait déclaré sur les ondes de RFI qu’il n’y aura pas élection sans machine à voter.
Et déjà un lot important des machines à voter avait été ramené de la Corée du sud. En attendant d’autres arrivages.
Sur terrain, les agents de la CENI ont déjà commencé la campagne de sensibilisation sur l’utilisation de la machine à voter. L’électorat a aussi été convoqué par la CENI qui a ouvert les BRTC pour les candidatures aux provinciales.
Ce communiqué du CNSA semble s’opposer au point de vue de la CENI sur l’utilisation de la machine à voter. Mais pourquoi appeler seulement les congolais et non les experts internationaux? Cette question vaut son pesant d’or.
Les principaux partis politiques d’opposition et la société civile ont déjà écrit à la CENI et au parlement sur la dangerosité de ces machines.
Pourquoi le CNSA se rabat sur les congolais lambda pour cette expertise? C’est tout de même curieux.
Mais le communiqué du CNSA vient encore jeter l’huile sur le feu déjà bouillant sur la problématique de la machine à voter.
Les jours à venir nous donnera beaucoup plus des lumières sur ces questions.
La tripartite CNSA-CENI et gouvernement risque d’être très délicat.
Est-il que les recommandations ont toujours été jetées aux oubliettes par les parties prenantes au processus. La guerre de leadership entre Tshibala et Olengakhoy ont miné la crédibilité de cette institution d’appui à la démocratie. Espérons que sa voix sera entendue cette fois là.
Thierry Bishop Mfundu
