Doutant de la bonne foi de Kabila et de la CENI d’organiser des élections à la date prévue, le CLC leurs exige des signaux. C’est en substance l’appel que vient de lancer ce jeudi 14 juin le Comité Laïc de Coordination (CLC).
Intitulé : l’heure de la vérité a sonné, le CLC note dans son communiqué qu’à 9 jours de la convocation de l’électorat, aucun signal positif qui va dans le sens d’organiser les élections.
Pour les laïcs catholiques, » rien ne rassure que le Président Joseph Kabila a enfin libéré le processus pour les élections au 23 décembre… »
Ces élections qui selon le CLC sont le gage de la stabilité et de la paix en RDC et dans la région.
Plusieurs éléments confortent leurs inquiétudes
Le CLC soulève plusieurs obstacles qui selon eux, » confortent leurs inquiétudes. » Il y a d’abord la légèreté porteuse des germes de conflits et des contentieux électoraux dans la liste publiée des partis. Il cite notamment les cas des UDPS et du MSR. Cette liste viole selon eux l’accord de la saint Sylvestre.
Il y a aussi la non fiabilité du fichier électoral notamment le cas de 7 millions d’inscrits sans empreintes digitales soulevés pas l’OIF.
La machine à voter est aussi l’un des obstacles soulevés pas le CLC. D’autant plus qu’elle n’est pas prévue par la loi et n’a pas trouvé consensus quant à son utilisation.
Les laïcs catholiques n’ont pas manqué de noter la sélectivité dans les mesures de décrispation. Cela a pour but de tromper la vigilance de la communauté nationale et internationale. Les gros poissons sont maintenus tels que Franck Diongo, Diomi Ndongala, Muyambo, Gecoco Mulumba, etc.
Seuls les menus fretins sont libérés : des obscures combattants du CNDP, de M23, des groupes armés, etc. Qui ne représentent rien dans l’échiquier national et des parfaits inconnus. Alors que l’accord de la saint Sylvestre parle plus des cas emblématiques comme Moïse Katumbi qui est toujours en exil forcé.
Le CLC est revenu aussi sur le retard dans le décaissement des fonds destinés à la CENI. Seuls 35℅ des prévisions budgétaires ont été déboursé. À ce rythme, le budget des élections pourrait accusé un déficit de 200℅ au troisième trimestre. pourtant le gouvernement a refusé l’aide internationale.
La CENI a selon le CLC perdu toute crédibilité pour organiser les élections. Malgré les accusations de corruption, malversations financières et blanchiment d’argent, l’audit financier souhaiter par l’accord du 31 décembre n’est pas toujours d’actualité. Ce qui décrédibilise davantage cette institution d’appui à la démocratie.
Des ultimatums avant le 30 juin
Le CLC a lancé par ailleurs plusieurs ultimatums avant la date du 30 juin, jour de la fête de l’indépendance de la RDC.
Ainsi le président de la République doit lever l’équivoque sur son troisième mandat. Il doit aussi selon le CLC, donner les gages d’être le garant du bon fonctionnement des institutions du pays et de stabilité dans la région.
Au gouvernement, le CLC exige de financer complètement les élections et d’appliquer les recommandations de la saint Sylvestre. Notamment la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et l’ouverture de l’espace médiatique.
Enfin, la Ceni est appelé à appliquer les recommandations de l’OIF, à abandonner le recours à la machine à voter et à rendre public ses finances. En outre, elle doit traiter sans partialité les candidatures lui soumises.
Si ces exigences ne sont pas respectées, le CLC dit qu’il assumera ses responsabilités.
Il appelle aussi le peuple congolais à se prendre en charge au delà de cette date.
Thierry bishop Mfundu