Affaire Gecoco : une justice à double vitesse face à un cas similaire à Katumbi

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Gecoco Mulumba

Hier, une rumeur sur la mort du député provincial Gecoco Mulumba a affolé les kinois et les habitants de Kingabwa en particulier. Certains en sont même venus aux mains avec la police qui a dû usé des lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Selon les avocats et la famille, la situation médicale du député provincial Gecoco Mulumba s’est véritablement détériorée. Après un séjour en urgence à la Clinique Ngaliema, Gecoco Mulumba a été ramené manu militari à la prison centrale de Makala, lieu de sa détention.

Son avocat a ainsi saisi le ministère de la justice pour son évacuation à l’étranger.

En toute réponse, le Ministre de la justice estime que son état n’est pas assez grave pour une telle évacuation. Pourtant, les médecins de la Clinique Ngaliema ont aussi proposé une évacuation médicale pour des soins appropriés.

 

Le ministre contredit les médecins

Dans une correspondance au ministère de la justice du 31 mai dernier, Maître David Tshimanga a brandi une attestation médicale.

Cette attestation lui a été délivrée par la Clinique Ngaliema pour que son client puisse poursuivre les soins à l’étranger. C’est pourquoi, il a demandé une liberté conditionnelle pour Gérard Mulumba.

« Ayant été interné et passé à des examens minutieux, les médecins de ladite clinique ont une fois de plus établi une attestation médicale et un rapport dans lesquels ils ont conclu que l’état de santé de mon requérant nécessitait des soins urologiques spécialisés en Europe où il avait déjà été opéré, faute de plateau technique approprié dans leur clinique ».

Dans une interview accordée à Top Congo, Alexis Tambwe dit attendre la confirmation du Ministère de la justice pour savoir s’il peut ou non autoriser l’évacuation de Gecoco Mulumba.

“J’étais approché, il y a quelques semaines, parce que Gérard Mulamba était malade à Makala. Le Directeur de Makala m’a confirmé qu’il était malade et j’ai autorisé qu’on l’envoie à Ngaliema. Il y a été envoyé et les médecins m’ont dit que le mal dont il souffrait a été traité. »

Or cette version contredit l’attestation médicale brandie par l’avocat. Elle contredit aussi l’état de santé du malade qui selon plusieurs observateurs, est très grave.

 

Le ministre souhaiterait il la mort de Gecoco?

L’intéressé nie cette assertion. Selon lui, il n’a aucun intérêt à voir un détenu mourir dans une prison du pays.

« Donc si les éléments qui établissent que telle personne doit suivre des soins appropriés, systématiquement je donne l’autorisation pour qu’il puisse quitter la prison et nous assurons la protection dans le centre médical où il est envoyé », a-t-il soutenu.

 

Deux poids, deux mesures

Comment alors expliqué que le même ministre a accordé une autorisation de sortie du territoire à Moïse Katumbi pourtant condamné par la justice ?

Il y a deux poids et deux mesures. Moïse Katumbi condamné dans une affaire de spoliation d’immeuble a été autorisé à sortir du territoire pour seulement un check up médical. Il est sorti du territoire marchant et en bonne santé.

Comment expliquer que Gérard Mulumba qui « pisse du sang » continue-t-il à crouler à Makala?

Ces questions laissent perplexe mais la justice du plus fort est toujours la meilleure.

Gérard Mulumba Kongolo a été condamné à 18 mois de prison ferme pour offense au Chef de l’Etat. Bien que le réquisitoire du ministère public n’avait réclamé que 7 mois de prison. Ses avocats ont estimé que la justice est instrumentalisée et que le procès est politique. Ils ont promu de saisir la cour suprême pour casser le verdict.

 

Thierry bishop Mfundu

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