Victime d’une violation de domicile, la CENCO exige des excuses

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Centre interdiocésain

Victime de violation de domicile suite à ce qu’elle considère comme un abus d’autorité,  la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO)  exige des excuses de la part du Bourgmestre de la Gombe. En effet, ce dernier a procédé en violation de l’immunité diplomatique et sans vérification préalable à l’enlèvement forcé de deux banderoles posées au Centre Interdiocesain.

Dans un communiqué du Secrétariat de la CENCO, les évêques se disent indignés par le comportement affiché par Dolly Makambo.

 

Le Bourgmestre a menacé les gardes

Selon l’abbé Donatien Nshole, le bourgmestre et le policier qui l’accompagnait, ont menacé les gardes commis à l’entrée du centre.

La CENCO confirme que ces banderoles ont été places à l’initiative du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC). Cela dans le cadre de la sensibilisation à l’appropriation de l’accord de la Saint-Sylvestre par le peuple congolais.

En Outre, les évêques ont relevé la violation de l’immunité diplomatique d’autant plus que le centre se trouve à l’intérieur de la nonciature apostolique.

Ils condamnent cet acte odieux qui selon eux viole non seulement le domicile mais c’est aussi une atteinte aux droits des particuliers.

Cette version des évêques catholiques contredit celle donnée par le Bourgmestre à une presse locale.

Selon le Bourgmestre de la Gombe, les gardes lui ont autorisé l’accès au bâtiment. Il jure mordicus qu’il n’y a eu aucune menace de sa part contre les gardes.

« Je n’ai brutalisé personne, je suis arrivé et je me suis présenté. J’ai demandé à mon garde du corps de descendre les banderoles et il les a descendues. Il les a mises dans ma voiture. J’ai même laissé ma carte. On brutalise quand il y a résistance. Il n’y a pas eu résistance. J’ai donné ma carte. Je leur ai dit s’ils veulent mettre une banderole qu’ils viennent régulariser au niveau de la commune ou de la ville, » a-t-il déclaré à la presse.

Le Bourgmestre affirme en outre que cela se fait dans le cadre de son travail. Or plusieurs faits démontrent que son acte viole plusieurs lois de la République.

 

Abus d’autorité

D’abord, aucune autorité ou personne ne peut accéder à une propriété privée sans l’autorisation des propriétaires ou des occupants. À moins qu’ils soient munis d’une commission rogatoire ou un ordre de mission spécifique.

Ce qui n’est pas le cas du Bourgmestre qui visiblement n’était pas en service puisqu’on était un weekend, le Samedi 02 juin. La journée de samedi étant considérée par le Ministère de travail comme une demi-journée et l’administration travaille jusqu’à 12h00 minimum. L’après midi étant considéré comme non ouvré.

L’affichage publicitaire dans la ville ne dépend pas du bourgmestre mais de l’hôtel de ville à travers la Commission permanente sur la publicité extérieure, CPPE.

C’est comme si le président de la République lui même descendait au marché central pour sanctionner les mamans qui n’ont pas payer la patente.

Le Bourgmestre aurait du appelé les responsables de cette commission pour vérification et sanction si nécessaire.

 

Le Bourgmestre doit demander pardon au peuple

Après avoir fustigé l’attitude qu’ils estiment déplacée de la part du Bourgmestre, la CENCO exige la restitution des banderoles arrachées. Mais aussi et, surtout des excuses au peuple pour son comportement indigne.

D’autant plus que le centre est le lieu où fut signé l’accord de la Saint-Sylvestre qui est la seule feuille de route en vigueur en RDC. Celle qui a permis la pacification du pays dans un moment des tensions politiques.

S’agissant de l’incident diplomatique, les évêques ont demandé aux autorités de prendre des mesures au risque d’ester en justice pour banditisme d’état.

 

Thierry bishop Mfundu

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