Rencontre Tshisekedi-Muzito: une alliance contre nature?

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En RDC, à la veille des grands enjeux électoraux, plusieurs alliances se font et se défont. Si certaines sont contre nature, d’autres par contre sont vidées de leurs substances. Surtout que, ces alliances politiques sont souvent créées non pas en fonction des idéologies mais plutôt autour des individus.

En effet, l’opinion nationale se souviendra du passage à la primature de Muzito Aldophe. En ce temps, l’Alliance PALU- AMP était au beau fixe. Aujourd’hui, l’Alliance étant mi figue, mi raisin, Muzito candidat à la présidentielle se veut une alternative crédible et un donneur de leçons du régime.

Un pouvoir qu’il a autrefois servi sans vergogne et qu’aujourd’hui, il critique à tout vent juste par ce que désavoué au PALU.

 

L’opposition est elle devenue une blanchisserie des ex MP?

La traversée de Moïse Katumbi et des membres de G7 à l’opposition semblent corroborer cette version. Le passage à l’opposition est devenue un moyen de blanchir les anciens caciques du régime.

Beaucoup des observateurs estiment que l’opposition ne doit pas être considérée comme une blanchisserie. Un lieu où tous ceux qui ont œuvré aux côtés du régime actuel se fassent passer pour des Saints.

Et ensuite, prétendre donner des leçons de bonne gouvernance alors que lors de leur gestion, ils n’ont jamais fait un iota de leurs propres dires.

 

Le duo Muzito – Tshisekedi a-t-il de l’avenir ?

Aldophe Muzito, ancien ministre des finances puis Premier ministre de Kabila, a été cité dans un rapport pour enrichissement illicite. Cfr le Rapport de l’enquête parlementaire sur le patrimoine immobilier de Muzito par Gecoco Mulumba.

Il y a aussi le procès d’enrichissement illicite ouvert contre lui en Belgique qui n’a pas encore été bouclé.

Alors qu’il écope d’une suspension d’une année dans son parti politique, Aldophe Muzito ouvre alors son école de bonne gouvernance dénommée Tribune Populaire.

Dans ses tribunes, il ne manque pas de donner des leçons de bonne gouvernance et s’adonne dans une critique à outrance du régime. Comme qui dirait lorsqu’on est plus à la gestion, on croit détenir toutes les solutions aux problèmes de gouvernance du pays.

Ces tribunes populaires ont été vu par des analystes avertis de la scène politique Congolaise comme un moyen pour Muzito de se refaire une santé politique. Un moyen pour lui d’étouffer toute sa megestion de 2007 à 2011 aux côtés de Kabila.

Comme cela ne suffisait pas, Muzito en fin stratège politique, une fois réhabilité de ses fonctions au sein de PALU, initie de multiples contacts avec des grands partis politiques de l’opposition. Tout cela dans la perspective d’une probable alliance politique. Il a pris contact avec le MLC et l’UNC pour une alliance politique et une candidature alors que son parti demeuré allié de la MP.

Cette alliance n’a pas été vu de bon oeil par Joseph Kabila, qui décida de rencontrer Antoine Gizenga. Quelques heures après leur rencontre, la sanction tombe: Muzito est révoqué de ses fonctions au sein de PALU.

Dans sa tournée diplomatique euro – américaine, Felix Tshisekedi rencontre Adolphe Muzito à Bruxelles. Les deux personnalités signent un communiqué conjoint pour une probable unité d’actions.

Or en politique, avant de signer toute alliance, il faut faire attention aux intentions des uns et des autres pour ne pas avoir des tensions et se faire des prétentions.

Nul n’ignore que Muzito est participant de la mauvaise gestion actuelle du pays pour avoir gérer le pays pendant 4 ans comme Premier Ministre.

En cette qualité, Muzito ne peut pas prétendre donner des solutions aux problèmes qu’il a créé, entretenu et soutenu.

 

Est ce que Muzito est le seul à blâmer?

En politique, les relations sont liées à des intérêts. À l’heure de grandes alliances, Il faut approcher tout le monde pour ne pas éparpiller le nombre des voix d’autant plus que le scrutin est à un seul tour.

Muzito n’est pas le seul à blâmer d’autant plus que d’autres avant lui, ont fait pareil. Il s’agit notamment de Moïse Katumbi, Vital Kamhere, les membres de G7, etc. Et la population les a accepté sans problème.

D’autres langues estiment qu’il est temps que le peuple congolais demeure vigilant et arrête d’être complaisant envers toute personne qui prétende diriger le Congo de demain. Tous ceux qui ont détenu une portion de pouvoir pendant le règne de Joseph Kabila doivent rendre compte au peuple avant une quelconque prétention de diriger ce même peuple qu’ils ont appauvri hier.

Muzito est un présidentiable de la même manière que Félix Tshisekedi. Conscient de son passé politique, Muzito veut à tout prix semer partout pour récolter nulle part. Il veut être vu partout. Sans toutefois, Rendre compte de son Bilan.

Il est certes vrai que face à la dictature, il faut le concours de tous et l’apport de tous. Mais cela ne nous autorise pas de signer les alliances politiques avec n’importe qui au risque de se faire berner par les kabilistes et être rejeté par la population.

Ne dit on pas que les mauvais amis corrompent les bonnes mœurs?

 

Merphy Pongo

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