Les groupes parlementaires de l’opposition exige le remplacement du rapporteur de la CENI. Dans une lettre datant du 31 mai, les députés de UDPS/Alliés, UNC/Alliés et MLC/Alliés ont saisi le président de l’Assemblée Nationale (A.N.).
Ils demandent à ce que la question du remplacement du rapporteur de la CENI soit alignée sur les matières à traiter à la prochaine plénière.
Pourquoi ce remplacement tarde-t-il ?
La démarche de ces députés de l’opposition rejoint celle des députés de l’UDPS/Alliés qui le 06 décembre, et à d’autres reprises, avaient adressé la même requête à Aubin Minaku. Jusqu’à ce jour, cette requête est restée lettre morte.
Jean Pierre Kalamba n’a jamais été inquiété à son poste. Pire encore, il continue à siéger au sein de la CENI au nom de l’UDPS, un parti qui l’a désavoué.
À qui profite cette situation ?
Quand on sait que les délégués de l’UNC et du MLC ont été remplacés à la demande de leurs partis. Un flou persiste et il faut que l’opinion puisse y voir clair.
En son temps, Aubin Minaku Président de l’A.N., ne trouvait aucun inconvénient que ce délégué soit remplacé par celui proposé par l’UDPS/Tshisekedi.
Dans une correspondance adressée au président de la CENI, Aubin Minaku avait affirmé que son bureau a reçu plusieurs correspondances de l’UDPS parti politique et du groupe parlementaire UDPS et alliés réclamant ce changement au sein de la CENI.
Mais comme par magie, il est depuis lors saisi par une lenteur administrative sans précédent. Cela ne cacherait-il pas une volonté manifeste de ne pas répondre à cette demande de l’UDPS?
L’opinion se rappellera que l’UDPS lui-même avait exigé le départ de Kalamba et avait même désigné une autre personne.
En date du 07 décembre 2017, l’UDPS avait saisi l’A.N demandant le remplacement de son délégué au poste de rapporteur de la CENI en qui le parti a dit avoir retiré sa confiance.
Curieusement, rien n’a été fait à ce jours.
Dans une correspondance du 04 mai dernier, le Président de l’UDPS, Felix Tshisekedi est monté au créneau. Il a donné 6 jours à Aubin Minaku pour remplacer Jean Pierre Kalamba.
“En dépit de toutes ces démarches amorcées pour que le délégué désigné par l’UDPS entame sa mission en tant que nouveau rapporteur de la CENI, je constate, avec déception que la procédure de remplacement est volontairement mise en veilleuse. C’est pourquoi, pour réparer cette injustice, je saisis cette occasion pour solliciter votre implication pour qu’au plus tard le 10 mai 2018 mon parti soit rétabli dans ses droits”, écrivait Félix Tshisekedi.
Mais jusqu’à ce jour, cet ultimatum n’a été suivi d’aucun effet.
Les menaces des députés de l’opposition produiront ils de l’effet escompté ?
Pour pallier à cette nonchalance du bureau de l’A.N, les députés de l’opposition ont menacé de boycotter les plénières.
Selon eux, jusqu’à ce que la dite question trouve une réponse adéquate. Mais est ce que cette menace sera-t-elle entendue ? Rien n’est vrai d’autant plus que les sorties des députés de l’opposition n’ont jamais empêché les séances plénières.
Ainsi, le bureau de l’A.N doit prendre des mesures appropriées pour traiter ce dossier qui commence à écornée la CENI. D’autant plus que l’accord du 31 décembre stipule ce changement.
« En vertu de cet Accord, le Mouvement de la Libération du Congo (MLC), le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ont remplacé leurs délégués à la CENI sans difficulté », a expliqué Fabien Mutomb, député de l’UDPS.
Le bureau de l’A.N a de nouveau promu d’y jeter un coup d’œil à ce dossier. En attendant, les élections sont maintenues le 23 décembre de cette année.
Thierry bishop Mfundu