Dans une déclaration faite ce jeudi 24 mai au centre inter diocésain de Kinshasa, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a évalué l’accord de la Saint-Sylvestre au regard de l’évolution sociopolitique actuelle.
Les évêques catholiques ont dénoncé quelques violations qu’ils qualifient des « pertinentes » du dit accord.
En ce qui concerne la récente publication par le Journal Officiel (J.O.) de la liste des partis et regroupements politiques, la CENCO recommande une correction de cette liste.
» Nous recommandons au ministère de l’intérieur de corriger la liste des partis et regroupements qui participeront aux prochaines échéances électorales, » insistent les Évêques.
Non ingérence dans les affaires internes des partis
Les prélats catholiques ont fustigé l’attitude du Ministre de l’intérieur à s’ingérer dans les conflits internes des partis politiques.
» Le ministère de l’Intérieur et Sécurité, n’a pas vocation d’arbitrer les conflits au seules cours et tribunaux peuvent le faire, » ont-ils rappelé.
Selon les Évêques, la liste des partis et regroupements politiques, publiée le vendredi 11 mai, viole quelques dispositions pertinentes de l’accord global et inclusif du centre inter diocésain de Kinshasa.
Ils citent notamment les points 4 et 9 du chapitre V de l’accord de la Saint-Sylvestre. Ces points stipulent que les parties prenantes, interdisent au ministre de l’Intérieur de se prévaloir d’arbitrer les conflits internes des partis politiques. Cela relève des cours et tribunaux.
En outre, les parties demandent que les formations politiques qui sont l’objet de doublement soient rétablies dans leur situation d’avant dédoublement.
« À ce sujet une correction de la liste s’impose pour apaiser les partis et regroupements lésés, » ont déclaré les Évêques.
Le CNSA et le Ministère de l’intérieur se sont accordés la semaine dernière pour aplanir les divergences et corriger les listes. Cela portera notamment sur les erreurs et l’omission de certaines formations politiques. Elle portera également sur la concordance des adresses et références légales pour d’autres partis comme l’UDPS.
Sur terrain, cette liste continue encore à créer des vagues et remous. Valentin Mubake qui a fait une sortie médiatique la semaine passée, se prévaut de la paternité de l’UDPS. Cette argumentation est aussi reprise par l’UDPS/aile Tshibala qui se dit le seul héritier d’Etienne Tshisekedi.
Thierry bishop Mfundu