Kinshasa paralysée par la grève des chauffeurs

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Grève chauffeurs

Des longues files des marcheurs, des klaxons des motos, des arrêts bondés, etc. Tel est le spectacle qu’offre Kinshasa ce matin à la suite du début de la grève des chauffeurs.

Annoncé depuis la semaine passée, la grève des conducteurs des taxis et taxis bus a bel et bien débuté ce lundi 21 mai.

Seuls les moto taxis, les transports publics et les véhicules privés règnent sur le bitume suite à la grève qui vient de commencer. Les taximen dénoncent la hausse du prix de carburant et la baisse du prix de transport, ramené à 500 Fc.

 

Le transport, un casse tête pour les kinois

En se réveillant ce matin, les kinois ont constaté l’absence des taxis et taxis bus. Beaucoup ont attendus des heures et des heures aux arrêts de bus dans l’espoir d’un probable transport. Niet, seuls les motos et les bus TRANSCO et NEW RETRANSKIN circulent.

Ne sachant à quel saint se vouer beaucoup ont dû se résoudre à adopter la ligne 11, marcher à pied pour atteindre leurs lieux de travail.

L’on peut observer des longues files des marcheurs le long de grandes artères de la ville. Il s’agit particulièrement de ceux qui habitent les communes de l’Est de la ville: Masina, N’djili, Kimbanseke, etc.

Beaucoup se sont réveillés à 05h00 et doivent faire le pied pour atteindre le centre ville à plus de 10 km.  » Je me suis réveillée très tôt le matin et g devais arriver au marché Type K pour acheter les épices que je revends au marché Ngandu à Kimbanseke. J’ai marché à pieds depuis 05h30 et je suis arrivée à 09h00, soit plus de 3 heures de marche à pied. Maintenant, avec mes colis j’attends un taxi bus pour me ramener chez moi. Mais jusqu’ici aucun transport et les bus de l’état sont déjà bondés. C’est une journée gâchis, » déclare éplorée une dame assise à même le sol aux abords du boulevard Sendwe.

 

La grève durera 3 jours

Interrogé à ce sujet, Aimé Manongo, Coordonnateur d’ACCO, estime qu’aussi longtemps que l’Hôtel de ville n’appliquera pas son arrêté, la grève continuera.

En effet, l’Hôtel de ville de Kinshasa avait signé un arrêté autorisant une augmentation du prix de transport.

Mais il s’est avéré que cette hausse a été mal accueilli par la population. Après des manifestations des étudiants de quelques universités, l’hôtel de ville a mis en berne cette décision.

Les conducteurs ont été obligé de ramener le prix à son état initial, soit 500 Fc. Et ce, malgré la hausse du prix de carburant.

Le coordonnateur de l’association des chauffeurs du Congo nous a rassuré quant à un dénouement heureux avec les autorités.  » Nous sommes en contact permanent avec les autorités pour trouver un compromis face à cette crise.

D’ailleurs, une réunion est prévue à l’Hôtel de ville avec le Gouverneur pour juguler cette situation, » a-t-il déclaré.

En attendant, les kinois déjà habitués aux conditions inhumaines et dégradantes doivent payer une fois de plus, les tergiversations des autorités dans la gestion de la Res publica.

Si un compromis n’est pas trouvé aujourd’hui, les kinois doivent déjà envisager d’autres modes de transport comme le co-voiturage.

Mais connaissant l’inconstance de nos chauffeurs, il n’est pas certain q’ils tiendront une seule journée de grève. Dès les après-midi, la circulation pourrait revenir à la normale.

 

Thierry bishop Mfundu

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