Les étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) ont manifesté ce jeudi contre la hausse de prix de transport.
Partis de l’ISTA/ Ndolo, les manifestants qui marchaient vers l’hôtel de ville ont été dispersés par la police.
Gaz lacrymogène contre jet des pierres
Alors que la foule des manifestants scandaient des cris hostiles au pouvoir, la police est intervenue manu militari en tirant en l’air et en lançant des gaz lacrymogènes.
Les étudiants ont répliqué par le jet des pierres et des cocktails Molotov mais ils n’ont pas fait le poids face aux différents barrages de la police.
Les éléments de la police ont repoussé les étudiants jusqu’au niveau des bâtiments de l’ISTA. Puis la police d’intervention rapide a encerclé les bâtiments en interdisant toutes entrées et sorties.
Tout est parti de la hausse de prix des transports
Depuis la semaine passée, l’hôtel de ville de Kinshasa a décidé d’augmenter le prix de transport. Cela a fait suite à l’augmentation du prix des carburants à la pompe. La hausse est de l’ordre de 150 FC à 200 FC.
Cette situation a créé des fortes tensions entre les transporteurs et les passagers pour sa mise en application. La rareté des petites coupures vient encore alimenter l’incompréhension.
Exaspérés par les grèves du corps enseignant suite à l’applicabilité du taux de change, les étudiants n’avaient d’autres choix que de réagir. D’où cette manifestation pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « d’homicide volontaire du peuple congolais. »
» Ces gens n’ont pas pitié de la population. Déjà nous sommes pauvres et notre pouvoir d’achat ne cessent de décroître. Eux, ils ne prennent ni les taxis ni les taxis bus. Au lieu d’abaisser leurs propres salaires, ils augmentent encore le transport. », déclare un étudiant manifestant joint au téléphone.
La circulation a été perturbé dans la commune de Barumbu notamment entre l’avenue kabambare, l’avenue Poids lourds et l’avenue du flambeau.
Jusqu’à présent, il n’y a aucun bilan officiel sur cette manifestation. Mais des sources non officielles, l’on nous apprends que quelques manifestants ont été blessés et d’autres arrêtés.
Thierry bishop Mfundu
