L’artiste musicien Werrason, a lancé récemment sa plateforme politique dénommé : À nous le Congo. La nouvelle plateforme vient d’établir son siège à Lingwala. L’ambition est d’étendre ses activités dans le ville de Kinshasa et en RDC.
Au regard de son initiateur : Werrason, plusieurs s’interrogent sur les ambitions réelles de cet artiste. Est-ce un nouvel aventurisme politique ou une réelle vocation?
Werrason : comment concilier la musique et la politique?
Enfin, Werrason, que l’on surnomme: » le Roi de la forêt », dévoile ses ambitions politiques. Cette fois-ci, la star congolaise n’est pas allée par le dos de la cuillère. Il s’estime investi d’une véritable vocation politique. Pour l’artiste, l’heure a sonné de servir autrement son pays après le grand succès récolté dans l’art d’Orphée.
Ngiama Makanda, de son vrai nom, veut s’engager avec ferme assurance dans la vie politique pour participer à la gestion de la chose publique.
Les exploits du chanteur Martelly devenu président d’Haïti, du chanteur Sénégalais Youssou N’dour devenu Ministre de la Culture dans son pays lui ont donné de l’ambition. L’accession récente de l’ex footballeur international Georges Weah à la présidence du Liberia est aussi un point de référence.
Est il que d’autres artistes au pays ont osé en politique et beaucoup en ont été déçu.
Des prédécesseurs
Plusieurs ex-artistes musiciens ont aussi osé et reussi en politique dans notre pays. Nous pouvons cité entre autre Pascal Tabu Ley, devenu Gouverneur adjoint de Kinshasa et plusieurs fois ministre provincial. Il y a aussi Luzolo Bambi, qui a évolué un peu aux côtés de Papa Wemba. Il fut ministre de la justice et est actuellement conseiller du Chef de l’état.
D’autres aussi s’y sont aventurer sans parvenir à un résultat positif. Didier Masela et Alain Mpela ont postulé à la députation nationale sans remporter le suffrage.
Werrason a-t-il le profil requis ?
Gradué de L’ISC et artiste musicien de renommée internationale, Werrason est encore novice en politique. Mais tout au long de sa carrière musicale, il a réussi à côtoyer autant des politiciens. Beaucoup d’entre eux sont ses amis proches notamment Maître Boris Mbuku, ancien Vice-Président de l’Assemblée nationale. Il y a aussi Patcho Panda, Directeur de cabinet du Gouverneur de Kasaï, Denis Kambayi, etc.
La politique en RDC étant devenu une affaire de « chance eloko pamba », l’arrivée de Werrason n’est qu’à mettre à l’actif de cet aventurisme qui a vu défilé autant d’apprentis politiciens. Ceux-ci une fois en poste, se font remarquer par un amateurisme criant.
Sûrement Werrason veut Surfer sur son aura et son succès pour atteindre le summum de la politique. Seulement, beaucoup qui ont surfé sur certaines vagues telles que Basile Olongo, Zacharie Babaswe, etc. ont déçu plus d’un une fois arrivés aux affaires.
Toutefois Werrason ne renonce pas encore à sa carrière musicale. C’est-à-dire, il demeure jusque-là artiste, tout en dirigeant sa plate-forme en qualité d’autorité morale.
Comme il a bien souligné lors d’une interview, l’idéal pour lui, est de donner de l’emploi aux jeunes congolais, de responsabiliser la jeunesse et surtout de reconstruire sa province natale, le Bandundu. Qui, à ses yeux, serait abandonnée alors que d’autres provinces se développent sur les plans de l’énergie (électricité et eau) et des infrastructures (hôpitaux, stades…).
Il s’est d’ailleurs récemment lancé dans un projet de construction des stades de football dans toute l’étendue de la RDC. Et depuis le lancement de ce projet, aucune suite n’a été donné quant aux travaux en cours.
Il faut aussi rappeler qu’autrefois, Werrason s’est illustré par ses actions sociales en faveur des enfants de la rue et de démunies. Et cela, à travers la fondation qui porte son nom, dont la mission est d’encadrer et former la jeunesse.
Aujourd’hui, cette fondation est quasi à l’agonie. Accusé des détournements des fonds, plusieurs partenaires ont cessé d’investir. Et depuis la fondation broie du noir.
Une plateforme politique : pour quels enjeux ?
L’engagement en politique d’un artiste comme Werrason est un signal fort pour le processus électoral en cours. Selon l’intéressé, son ultime vision consiste à gagner plusieurs sièges dans le prochain Parlement. «Nous allons nous battre afin que beaucoup de nos membres puissent être élus comme Députés à l’Assemblée nationale, et même au niveau des provinces », a-t-il déclaré.
Il croit encore et toujours à sa popularité en RDC pour concrétiser ses ambitions politiques. Mais entre mélomanes de la musique et potentiels électeurs, il y a un grand fossé.
L’embargo infligé aux musiciens Kinois de ne plus se produire sur scène en Europe par les Congolais de la diaspora (combattants) pour avoir soutenu le pouvoir en place, constitue une grande motivation pour Werrason de se lancer en politique.
Evidemment, cette situation a provoqué non seulement une chute drastique de revenus pour les artistes mais aussi elle est à la base de la perte de vitesse que connait aujourd’hui la musique congolaise sur la scène internationale.
Cependant, le Roi de la forêt regrette que le régime de Kinshasa qui est à la base de leurs déboires avec les combattants ne soit pas venu à leur rescousse. Voilà pourquoi, certains d’entre les musiciens se découvrent une vocation politique.
A l’heure des alliances politiques qui s’annoncent rudes, seule la position du concerné va fixer l’opinion nationale et internationale s’il va s’allier du côté de l’opposition en quête du pouvoir ou de la Majorité présidentielle. Mais peu importe le camp qu’il choisira, il devra batailler dure d’autant plus qu’en politique, tout le monde ne danse pas zenga luketu.
Surtout que lui même a reconnu dans une de ses chansons : toute autorité vient de Dieu.
Thierry bishop Mfundu
Bien sûr que toute autorité ne vient pas de Dieu .Dieu n’est pas si irresponsable à donner le pouvoir aux Hitler, Idi Amin, Salazar et Cie. Celui à qui l’on pense quand on dit ‘chance ezali eloko pamba ‘ se trouve certainement dans une position où il se voit quelqu’un qui n’a pas eu de chance dans sa vie à la tournure actuelle des choses. La politique est un noble art qu’il faut repenser et refaire à fond dans le pays. En encadrant les enfants de la rue, le musicien prend ses responsabilités sur un phénomène auquel il a contribué à travers sa musique. C’est dans ce même sens que la diaspora a tourné le dos à cette musique des musiciens du pays qui corrompt les moeurs et distrait l’homme congolais. Après avoir assommé un coup fatal à sa musique corrompue et cooruptive, la diaspora à déjà un bouclier levé sur la politique. Là qui qui y accourent pour autre chose que l’art noble que cela doit être, ceux et celles là verront du noir.
Dans mon pays la Rdc, ce sont les aventuriers qui emergent, laissons le aller l’avenir nous fixera sur ses intentions. Surtout qu’il cherche à gagner à coup sûr l’argent . Mais une chose est vraie, Ce musicien est un illétré. Il est D6 et a des difficultés à s’exprimer en françcais. Un leader d’une plateforme doit quand même s’exprimer en français. Il peut compter avec ses pratiques ocultes et fetiches peut-être pour gagner beaucoup de sièges. Bientôt son frère Patrice Ngoy va lui emboiter le pas.