Nommé Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) en août 2016 par Etienne Tshisekedi, Jean-Marc Kabund est reconduit à ce poste par Felix Tshisekedi. L’annonce a été faite ce vendredi 04 mai par son Dircab, Deo Kadia.
Lors de la soirée du congrès qui a abouti à son élection, le nouveau Président de la fille aînée de l’opposition avait rendu un vibrant hommage à ce vaillant combattant.
« Je voudrais rendre hommage également à un homme dont le destin a basculé un jour de 2016. Arrivé à Kinshasa pour accueillir son leader, laissant sa famille loin. Kabund était loin de se douter qu’il allait être le porteur de tant d’espoir. Cet homme est parmi nous. Cet homme, c’est Jean-Marc Kabund », avait déclaré Fatshi après son élection à la présidence de l’UDPS.
Un intérim à la présidence pleine de controverse et d’incohérence
Jean-Marc Kabund a assuré l’intérim à la tête du parti après la mort d’Étienne Tshisekedi. Bien qu’ Incohérence et controverse ont marqué son intérim.
Durant son mandat, d’intérim, Kabund n’a pas su Federer les membres autour de lui.Combien des dissidences et des départs lors de son mandat? Mubake, Tshibala, Loseke, Kapika, etc.
Même les sorties médiatiques de Kabund sont à placer dans les actifs de son immaturité. Beaucoup des ratées dans ces interventions, lançant des pics à tel ou tel autre.
L’UDPS a semblé manqué des stratégies lors des événements qui ont ébranlé le régime Kabila en début d’année 2018. L’essentiel du travail ayant été fait par les mouvements citoyens et le Comité Laïc de Coordination (CLC). Ces derniers sont apparus plutôt réalistes et déterminés dans leur combat.
Les deux ont purement demandé que l’application effective et intégrale de l’accord de la Saint Sylvestre. Et non une transition sans Kabila.
Curieusement, Kabund qui n’appuyait pas cette démarche, s’est aussi mis au pas du CLC. Lui qui pourtant, était partisan d’une transition sans Kabila.
Il est même allé jusqu’à a affirmé que 50℅ des manifestants était membres de l’UDPS. Encore une bévue.
Son seul mérite, aura été la parfaite organisation du congrès de l’UDPS pour l’élection d’un nouveau président à la tête du parti. Intransigeant et rigoureux, il est , il faut le dire, loin d’être malléable. Une attitude positive pour ce parti qui tente de se reconstituer dans la sphère politique congolaise après le depart innopiné du lider maxim. Et le voilà, pour ce, récompensé.
Autre décisions annoncées
Lors cette conférence de presse, le Dircab a annoncé plusieurs autres décisions prises et signées par Felix Tshisekedi. Entre autres, la nomination des Directeurs de cabinet adjoints et conseillers spéciaux du président du parti.
L’UDPS pour la réconciliation
Il y a aussi, la mise en place d’une Commission de Réparation et Réconciliation Union (CRRU). Cette commission composée de 13 membres dont un coordonnateur et son adjoint, tous deux dépendant directement du président du parti.
Elle est chargée entre autres de réintégrer des anciens membres et cadres auto-exclus ou à froid avec la direction du parti.
Des cadres approuvent cette tentative de réconciliation
Bien que l’idée d’une commission réparation et réconciliation demeure controversée dans le chef de plusieurs membres, cette décision bénéficie néanmoins de l’appui des plusieurs cadres du parti. Ceux-ci voient en cela une façon de réconcilier la famille UDPS, malgré tout le mal causé .
Interrogé par capsud.net, Michel Eboma estime que cette décision est salvatrice pour le parti. Pour cet ancien conseiller juridique qu Sphinx, « la commission c’est pour ramener les gens qui étaient à froid vis-à-vis du parti. Notamment, nos frères et sœurs élus députes sur la liste UDPS. Mais aussi tous ceux qui avaient subi les décisions du parti. Tantôt ayant constaté leur auto-exclusion, d’autres ont été suspendus, et d’autres encore radiés. C’est l’occasion pour nous de la famille UDPS de nous retrouver et de laver les linges sales en famille. »
Pas une décision à but lucratif
Et de poursuivre « cette décision n’est nullement motivée par des raisons financières quoi que prise à la veille des élections. »
Ce ne sera pas du retour à la foulée. Ce ne sera pas tout ce monde parti, à tort ou à raison, qui reviendra. Les cas seront examinés l’un différemment de l’autre.
Moïse Dianyishayi