Droits humains: quand Mushobekwa peine à imposer sa décision

share on:
Droits humains

La ministre des Droits Humains qui déclarait depuis la tribune de la CNDH la levée de toutes les mesures interdisant les manifestations peinent à la faire appliquer.

Malgré sa déclaration, nombreux forfaits portant atteinte aux droits humains continuent à se répéter. Ce, sous l’œil inoffensif de l’exécutif qui tente à vide à endosser ailleurs ses responsabilités.

La ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa dit regretter de l’interpellation à Goma des jeunes du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).

Pour rappel, ces activistes manifestaient en marge de la célébration de la sixième année d’existence de leur mouvement mardi 01 avril 2018.

Un scénario, signalons-le, qui s’est aussi produit la semaine dernière à Beni et Lubumbashi. Malgré que la ministre des Droits Humains avait déclaré la levée de cette mesure interdisant des manifestations publiques.

 

La RDC, trop grande pour l’application des arrêtés de Mushobekwa?

Contacté par Florence Morice de RFI, Mushobekwa avoue passivement en renvoyant la balle en l’air. « Apres avoir visionné ces images je pense que le gouvernement doit sensibiliser ses agents de l’ordre quant aux manifestations publiques, dans le respect et dans l’encadrement de la population».

De quel gouvernement parle-t-elle donc ? N’est-elle pas partie intégrante du gouvernement ?

Et de poursuivre :  » vous savez à l’arrière pays ,tout le monde n’a pas accès à l’internet et à la télé ».

Omettant volontairement de citer la radio, parce que là ,elle serait cuite. La radio, elle, on la retrouve partout dans le congo profond.

En plus, comme l’a repris Morice, comment expliquer la non-application d’un arreté ministeriel au niveau national sous pretexte que tous n’ont pas accès à l’information? Pourtant dans chaque ville, il existe un maire censé faire appliquer cette decision !

Une tournure qui ne tient guère debout. Surtout quand on sait que les militaires ou policiers n’agissent jamais sans ordres. Si non, où réside la différence entre la police et les rebelles?

« Je regrette que les manifestations aient été interdites ». Des propos relayés par RFI, qui accusent une passivité répréhensible de l’exécutif.

Pourtant la procédure est claire, un arrêté fait force de loi. Les récalcitrants doivent immédiatement répondre de leurs actes délibérés.

 

Moïse Dianyishayi

Leave a Response

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.