3 points ont constitué l’ordre du jour du point de presse tenu ce jeudi 26 avril au siège de la Majorité Présidentielle (MP). La MP a tenu un point de presse pour donner son avis quand aux enjeux de l’heure.
Les élections, la conférence de Genève et le meeting de l’UDPS, sont les points saillants qui ont marqué ce point de presse.
Les élections : la MP présentera les candidats à tous les niveaux
« Le sort du processus électoral est scellé, » a déclaré le porte parole de la MP, Alain Atundu. Pour lui, toutes les conditions sont réunies pour que les élections aient lieu au mois de décembre. La présentation du fichier électoral, le dépôt du projet de loi sur le quotient électoral et le décaissement des fonds destinés à la CENI en sont les preuves. Il a en outre promis que la MP présentera les candidats à tous les niveaux des élections y compris la présidentielle.
N’en déplaisent selon lui aux acteurs négationnistes et radicalisés de l’opposition.
Pourtant, plusieurs couacs bloquent encore le processus électoral. Il s’agit notamment de la contestation de la machine à voter pas une frange importante de l’opposition. L’audit externe du fichier électoral et le fameux dossier des doublons sont aussi à mettre dans ce lot. La problématique de l’enrôlement des Congolais de la diaspora est restée sans suite.
Un autre problème et non le moindre est la question du dauphin de Joseph Kabila. Les récentes déclarations de son Dircaba semblent aller corroborer l’hypothèse de Kabila, dauphin de Kabila.
Mais un insert dans le communiqué de la MP laisse entrevoir un petit espoir. En effet, Alain Atundu déclare que Kabila reste l’autorité morale de la MP même après les élections. Ce qui suppose une certaine possibilité.
Wait and see.
Conférence de Genève : le boycott est question de souveraineté
Pour Alain Atundu, les opportunistes semblent ternir l’image de la RDC alors que les FARDC tentent de ramener les déplacés au pays. Selon lui, la paix est déjà ramenée au Kasaï et les forces de défense tentent d’éradiquer les forces négatives à l’Est du pays.
Or la situation à l’Est ne fait que s’empirer. Plusieurs de 200.000 déplacés sont en Angola et chaque jour, près de 20.000 personnes quittent Bunia pour l’Ouganda. Les ADF/ NALU continuent à opérer en toute quiétude et la population accuse les FARDC de complicité dans les massacres.
S’agissant de la conférence de Genève, le porte parole de la MP se félicite de l’attitude du Gouvernement qui a mobilisé près de 100 millions de $ pour prendre en charge les déplacés. Il a en outre fustigé le comportement de certaines organisations qui ont donné une fausse image de la RDC. Elle les accuse aussi d’avoir intentionnellement exagéré le nombre des Congolais déplacés. » Déçu par l’approche mercantiliste et politicienne de cette conférence, la RDC n’avait d’autres choix que d’y renoncer, » a-t-elle déclaré.
Sur le terrain, les faits semblent s’opposer à cette présentation idyllique. Il y a plus de 4 millions des déplacés internes et externes. Les besoins s’élèvent à plus de 1 milliard de $ et le 100 millions de $ mobilisés par le Gouvernement ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan.
Curieusement, le Gouvernement a crée une agence pour canaliser les fonds récoltés lors de cette conférence. Ce qui est une contradiction. Monsengwo n’avait il pas dit: » on ne refuse pas la charité quand on a les mains vides? »
Meeting de l’UDPS: un pas dans la bonne direction
Tout en se félicitant du protocole d’accord entre la famille, le gouvernement et l’UDPS pour le rapatriement du corps de Tshisekedi. Alain Atundu a mis cela pour le compte de mesures de décrispation et d’apaisement sociale. Selon lui, cet accord doit être placé sous l’impulsion du président de la République, » garant de la nation ». Cette déclaration viole le dit protocole qui stipule aucune récupération politique entre les parties.
En outre, le porte parole de la MP a salué le comportement de l’UDPS lors de son dernier meeting comme un pas dans la bonne direction. Pourtant, si le gouvernement avait répondu favorablement aux autorisations des manifestations publiques, on aurait pu éviter beaucoup des morts.
Dans sa chute, le communiqué de la MP a félicité les chefs d’État de la SADC de ne plus avoir un envoyé spécial en RDC. Ce qui constitue, selon lui, une reconnaissance méritée des efforts des autorités pour la bonne fin du processus électoral. Quand on se donne la peine de lire le communiqué de la SADC, une mise en garde a été donné au gouvernement de la RDC. Afin qu’elle organise les élections dans les meilleures conditions et au délai prévu. La déclaration du président de Botswana qui demande à Joseph Kabila de ne plus briguer une autre mandat va aussi dans ce sens.
Thierry bishop Mfundu