La République Démocratique du Congo demeure l’un des pays du continent africain où la pratique du journalisme de terrain est entravée. C’est ce qui ressort du classement mondial de la liberté de la presse rendu public par Reporter Sans frontière (RSF).
L’Ong internationale présente une situation très catastrophique pour l’ensemble du continent africain en ce début d’année 2018. Et ce dans le cadre d’une analyse régionale des atteintes répétées à l’endroit des journalistes sur le plan mondial.
Dans cette analyse, la RDC occupe la 154ème place des Etats où les journalistes œuvrent librement sur le plan mondial.
RSF estime que les atteintes à la liberté de la presse en RDC, est un « système pour empêcher les journalistes de témoigner de la dérive autoritaire du régime ». Une situation dramatique décriée à maintes reprises par les professionnels de la presse au niveau national. Les restrictions parfois imposées par les autorités congolaises empêchent les entreprises de presse afin de fonctionner dans des bonnes conditions.
Les coupures d’internet, mesures pour « limiter » les dégâts
A la veille de chaque manifestations organisées contre le pouvoir, la connexion à internet est coupée. Dernier exemple en date, le 25 février lors de la marche qui a coûté la mort à l’activiste Rossy Mukendi.
Préoccupé au plus haut niveau, RSF condamne cette façon de faire qui met à mal la liberté de la presse.
De son côté, le gouvernement congolais, pour s’expliquer, évoque qu’il est question de préserver la sûreté nationale.
Une nouvelle plate formée de journalistes créer pour défendre les valeurs
Pour lutter contre cette prédation, il s’est créé à Kinshasa une structure de journalistes dits « engagés ». Ces derniers se positionnent comme les défenseurs des valeurs et de la profession. Bien que non dotée d’une existence légale, cette structure de journalistes est bien présente sur terrain. Et compte intensifier ses actions.
Grevisse Tekilazaya