Levée depuis 2015 par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), les chaînes de télévision congolaise doivent éteindre le signal analogique et basculer en mode numérique. Cette exigence risque de compromettre beaucoup des organes de presse et faire perdre de nombreux emplois à travers le pays.
En RD Congo, plusieurs chaines de télévision risquent d’afficher noir après le 30 avril 2018. Cela concerne particulièrement celles qui ne sauront pas basculer de l’analogie vers la télévision numérique.
Il faudra alors faire partie d’un bouquet pour continuer à diffuser.
Cette migration devait s’opérer depuis le 17 juin 2015. Mais le retard a été pris par de nombreux Etats africains, membres de l’UIT, notamment la RD Congo.
Pourquoi ce retard ?
La principale raison est financière. Beaucoup des chaînes de télévision n’ont pas les moyens financiers pour acheter l’équipement nécessaire en vue de cette migration.
C’est ainsi que le délai n’avait pas été respecté. L’UIT est revenue à la charge pour exiger à l’Etat congolais de migrer avant ce nouveau dernier délai fixé au 30 avril 2018. En cas de refus d’obtempérer, les écrans de télé afficheront tous noirs selon l’Union International des Télécommunications.
Au niveau de la commission nationale mise en place pour assurer la migration vers la TNT, rien a été fait trois ans après.
Du côté de la Renatelsat (Réseau national de télécommunications par satellite), aucune disposition n’a été prise pour cette migration.
Pourtant, à l’heure actuelle, il fallait déjà être prêt pour se conformer aux exigences de l’UIT. Cela permettra aux Congolais de suivre encore la télévision même pour ceux qui ont des postes téléviseurs numérisés, du genre écran plasma.
Pourtant les lois et arrêtés sont là ?
Pour rappel, c’est par l’arrêté interministériel signé par le ministre des PTNTIC et celui de la Communication et Médias que la migration vers la TNT avait été définie.
Il s’agit de l’arrêté interministériel n°002/TNT/CAB/MCM/LMO/2015 et n°CAB/VPM/PTNTIC/TLL/0002/2015 du 25 avril 2015 portant définition des acteurs du nouveau paysage audiovisuel congolais. Il insiste sur la récupération par l’Etat congolais des fréquences analogiques octroyées aux chaines de télévision. Aussi, elle interdit l’importation en RD Congo des récepteurs analogiques.
Dans cet arrêté interministériel du 25 avril 2015, un comité de pilotage du Comité national de la migration vers la TNT a été mis sur pied. Il a été aussi soutenu, dans son article 1èr que la RD Congo s’engageait dans le processus d’arrêt de la diffusion télévisuelle analogique en bandes UHF et VHF.
Le nouveau paysage audiovisuel congolais adapté à la télévision numérique terrestre fut installé. Il sera constitué également d’un certain nombre d’acteurs, éditeur de programmes, opérateur de multiplex, et autres fournisseurs des services. Ces derniers sont appelés télé – distributeurs.
C’est pourquoi l’Etat congolais devait récupérer toutes les fréquences analogiques octroyées aux chaines de télévision pour la diffusion de leurs programmes. Cette décision aurait du se faire plus tard le 17 juin 2015. La date butoir de l’arrêt de la diffusion télévisuelle analogique en bande UHF (470-862 MHz). Et au plus tard le 17 juin 2020, date butoir de l’arrêt de la diffusion télévisuelle analogique en bande VHF (174- 230 MHz).
La production et l’importation d’appareils récepteur TV non conformes à la TNT norme DVB-T2 et codage vidéo MPEG4 ont été même interdites dans le pays.
Le comité de migration est chargé d’approuver toutes les concessions, autorisations et licences d’exploitation de services audiovisuels affectées.
La migration de la télévision analogique vers la télévision numérique terrestre (TNT) devait se faire en 4 phases en RD Congo.
Selon Lambert Mende, dès le 17 juin 2015, un réseau pilote devait être mis en œuvre avec une dizaine de chaînes de télévision qui devaient desservir les villes de Kinshasa et Lubumbashi. L’extinction du signal analogique devait aussi être également lancée à compter de ce jour-là, avait-il déclaré.
Ni le Gouvernement ni les opérateurs économiques et la population ne sont prêts pour ce basculement
Il faut que la majorité d’opérateurs évoluant dans ce secteur en RDC ainsi que la population dans sa grande partie ne sont pas prêts pour ce basculement.
Si une nouvelle dérogation n’est pas accordée, plusieurs chaines de télévision risquent d’afficher noir après le 30 avril 2018.
Cette situation aura une incidence malheureuse pour plusieurs entreprises évoluant dans ce secteur.
Il faut notamment craindre la fermeture de plusieurs chaines et la mise en congé technique des plusieurs membres du personnel.
Cette situation devrait normalement préoccuper les autorités politiques. Mais cela ne semble pas être le cas pour notre beau et grand pays, la RDC
Thierry bishop Mfundu
Le décodeur ne sont pas en bonne état juste après une semaine le décodeur plante sur l’ecan d’accueil teco/Drc c’est très décevant vraiment