Les taximens de la ville de Kinshasa déplorent la tracasserie observée dans les routes de Kinshasa. Pourtant, la mise en application du contrôle technique a été bien accueilli par les détenteurs de véhicules. Cependant, les plaintes fusent sur les conditions et les états des infrastructures routières. Sans parler des abus observés de la part des agents commis à cette tâche.
Depuis début avril, les autorités de la circulation routière ont lancé la campagne sur le contrôle technique. Et sa mise en application est effective sur terrain en dépit des débordements constatés.
Pour les kinois, le contrôle technique paraît sur terrain comme une occasion de rançonner les propriétaires de véhicules. Certains agents de la circulation routière usent de leurs prérogatives pour déranger des paisibles citoyens. À la place de procéder à la vérification de documents, ceux-ci tracassent et extorquent.
Pour Franck, un taximan kinois approché par capsud.net, « beaucoup de véhicules bien qu’en ordre ne sortent pas suite aux tracasseries des agents de la police de circulation routière. Et c’est la population qui subit en revanche. Le transport devient de plus en plus difficile suite à la rareté de véhicules ». Et d’ajouter, « si un taximan n’a pas de documents, que de l’emmener au bureau et payer les frais à l’Etat, c’est plutôt eux qui demandent l’argent et au finish vous laissent partir ».
« Auparavant on faisait une heure du temps à l’arrêt, maintenant ç’est le double. Que les autorités agissent. Cette difficulté doit être résolu car le pays traverse déjà une crise déplorable », témoigne un passager.
Dans l’anonymat, un agent de la police routière posté au Rond-point Moelart explique à son tour qu’il ne s’agit pas d’autres procédures dans le contrôle technique, sauf avoir ses documents en ordre. Sinon la démarche des autorités urbaines sur le contrôle technique est saluée pour éviter les accidents « .
Combien faut-il payer pour ses procurer ses documents ?
Il faut payer, pour les camions 94 dollars, 83 pour les minibus et 72 pour les voitures et les motos. Et ce, aux entreprises désignées par l’Hôtel de ville de Kinshasa pour assurer ce service.
Par ailleurs, l’état des routes de Kinshasa fâche plusieurs propriétaires de véhicules par rapport à ce contrôle technique. Ceux-ci dénoncent une pure « escroquerie » de la part des autorités urbaines car les routes sont dans un état intolérable.
« Pour ce contrôle technique, nous avons sorti de l’argent. En retour, ils nous ont promis de réhabiliter les routes. Mais, une fois sur ces routes, les rotules et autres pièces tombent en panne à cause de leur état délabré. Je débourse encore de l’argent, cela décourage. C’est de l’escroquerie », dénonce le prioritaire d’un bus 207.
Contacté par la rédaction de capsud.net, un des responsables du contrôle technique a préféré passer sous silence toutes préoccupations. Promettant de nous fournir plus de détails sur cette mission dans les jours à venir. Nous espérons qu’il tiendra parole et nous permettra de vous apporter plus de détails à ce sujet.
Dieumerci Matondo