Aussitôt élu à la tête de l’Udps, Félix Tshisekedi s’est révélé à sa base comme un vrai défenseur de la démocratie. C’est en ce sens qu’il veut mener son action politique, et c’est, malgré les contraintes qui se présentent dans le microcosme politique congolais. Au regard de ce qu’il considère comme atteinte à la démocratie, Fatshi martèle à nouveau sur la décrispation du climat politique pour les élections crédibles.
Plusieurs points divisent la classe politique congolaise à quelques mois des élections. C’est ce que déplore le nouveau leader élu à la tête du principal parti de l’Opposition. Prenant en compte les critiques avancées jusque-là à la CENI, rien, selon lui, ne rassure pour le scrutin crédible. De ce fait, Fatshi qualifie d’opaque le processus électoral en cours.
Ce constant reste en effet motivé par le retard qu’il y a dans le traitement de certaines questions indispensables pour la tenue des élections. En premier lieu, Fashi revient sur les tractations autour de la machine à voter.
Sur les antennes de RFI, ce jeudi, le successeur du sphinx de Limete, n’a pas caché son opposition à cette initiative de la centrale électorale. Une démarche, laisse-t-il attendre, favorisera des fraudes massives. Abordant toujours dans ce registre, Fatshi a dénoncé les fraudes enregistrées dans l’enrôlement des électeurs à travers certains coins du pays.
La guerre des UDPS
Élu vendredi dernier à la tête de l’UDPS, Félix Tshisekedi ne trouve plus la raison d’être de la polémique autour du dédoublement du parti. Surtout celle qui oppose son parti au Premier ministre, Bruno Tshibala. D’autant plusque Felix Tshisekedi ne reconnaît pas Tshibala comme un compagnon de son père. Pour lui, Bruno Tshibala est plutôt un accompagnateur du sphinx.
« Nous sommes dans la vérité. Cette vérité est en train de se voir. Nous avons gardé la ligne droite du parti. Jamais Tshisekedi n’a été dans le gouvernement sous le patronage de Kabila », a-t-il répondu.
Fatshi a par ailleurs affirmé qu’au-delà de divergences au sein de l’opposition, les tractations sont très avancées entre MLC et l’UNC pour former un bloc.
Concourir avec Moïse Katumbi, serait un match amical
Candidat à la présidentielle pour l’UDPS, Fatshi dit n’avoir peur de rien afin de faire face aux élections. D’ailleurs, il a insisté sur la libéralisation de l’espace politique pour plus de démocratie. Référence ici faite à Moïse Katumbi, qui est contraint en exil et menacé par des poursuites judiciaires.
Défenseur de la démocratie, le fils du sphinx de Limete, estime qu’«on ne peut pas faire l’ombre à un adversaire». À cet effet, il condamne toutes les poursuites qui pèsent sur Katumbi. Face à ce dernier, Fatshi rassure que le match ne serait qu’amical. Pas question de se faire de soucis.
Félix Tshisekedi ne donne pourtant aucune chance aux leaders de l’autre camp. Pour lui, « la bataille se passera entre les leaders de l’opposition ».
Grevisse Tekilazaya