De passage à Paris, l’opposant congolais Delly Sessanga a vertement critiqué la démarche du procureur général contre Moïse Katumbi. Ce, suite aux révélations de Jeune Afrique concernant la détention par l’ex-gouverneur de la nationalité italienne pendant 17 ans.
Le débat autour de la nationalité de Moïse Katumbi se présente désormais comme un sujet qui pourrait embrasser la situation politique congolaise. L’affaire vient d’être récupérée par la justice congolaise, et ce, par le biais du procureur général de la République, Flory Kabange Numbi.
Condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, une plainte vient d’être initiée contre Katumbi pour usage de faux documents. C’est ce qu’a annoncé le procureur général de la République mardi 27 mars à Kinshasa.
Le tout premier à réagir après la position du procureur est donc Delly Sessanga. Opposant congolais et actuel secrétaire général de l’alliance créée par Moïse Katumbi. L’opposant congolais n’est pas alé par le dos de la cuillère pour dénoncer ce qu’il qualifie d’«instrumentalisation de la justice».
Très déçu par la démarche de Kabange Numbi, ce député pro Katumbi considère que ladite procédure s’inscrit dans la logique d’«exclusion». Surtout qu’à l’heure actuelle certains visages de l’opposition font peur pour les élections du 23 décembre 2018.
«l’utilisation de ce type d’insinuations grotesques peut nous entraîner à une pente agissante», a-t-il riposté flegmatiquement au cours d’une interview ce mercredi à Rfi.
Le retour de Katumbi maintenu en Juin 2018
Le candidat déclaré à la présidentielle avait annoncé son retour au mois de juin pour le dépôt de sa candidature à la Ceni. Une information confirmée par Sessanga ce mercredi 28 mars dans les ondes de ce média français.
Malgré les poursuites auxquelles fait face l’ancien gouverneur, ce dernier demeure inflexible et déterminé à concourir .
À la tête d’un mouvement lancé dans la capitale Sud-africaine, Moïse Katumbi draine derrière lui un grand nombre d’opposants congolais. Ceux-ci sont très confiant quant à atteindre leur objectif : gagner les élections du 23 décembre 2018.
Grevisse Tekilazaya
