La décision portant majoration de 50% des prix du pain vient d’être suspendue jusqu’à nouvel ordre. Ce à l’issue de la réunion entre le ministre d’Etat, ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika et les opérateurs économiques du secteur de panification dont « Pain Victoire ». Une réunion tenue dans un contexte de tension et de pression à travers la capitale.
Considérant le caractère « sensible et stratégique » de cette denrée alimentaire, Joseph Kapika a estimé qu’il était tout à fait logique que cette suspension intervienne de toute urgence.
D’où ce tête-à-tête entre le gouvernement et les opérateurs économiques. Surtout que cette augmentation est intervenue sans au préalable avertir les consommateurs, première victime de cette mesure.
Les opérateurs appelés à justifier leurs structures de prix
Il a demandé aux boulangers de lui faire parvenir leurs structures de prix. Chacun d’eux devra justifier l’origine de leurs importations de farine et sucre. Ces deux denrées entrent souvent au pays par des voies frauduleuses.
En attendant que le ministre reçoive ces dossiers, il a instruit la surséance de toute augmentation des prix du pain. Et cela, jusqu’à nouvel ordre.
Consensus exigé pour toute fixation de prix
Une fois ces données réceptionnées, les deux parties vont fixer les prix du pain et en déterminer le grammage.
« Le gouvernement n’a aucun intérêt à voir l’industrie locale mourir. De même que celle-ci n’a aucun intérêt à voir le congolais mourir de faim. Autant que je ne peux pas tuer les entreprises, je leur demande aussi de ne pas tuer des congolais avec des prix élevés. Nous allons trouver des solutions pour l’intérêt de tous », a déclaré Joseph Kapika.
Cette décision ne peut que réconforter les congolais qui espèrent voir son application, dès à présent. Et surtout, de voir ces boulangers garder le même grammage de pains en attendant l’issue de leur concertation avec l’Etat.
Malgré cette décision, la situation sur terrain est restée statistique. La baguette revient toujours à 300 fc au lieu de 200 fc. Le pain carré est à 400 fc au lieu de 300, soit une augmentation de 50℅.
Selon un tweet de la Fédération des Entreprises Congolaises (FEC), L’économie est un tout cohérent. On ne peut donc pas isoler un secteur aussi important que celui du carburant. Et croire que les modifications des prix qui s’opèrent sans concertation n’auront pas des conséquences sur l’ensemble de l’économie.
Thierry bishop Mfundu