Décrispation : les manifestations politiques sur la place publique autorisées

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Le Gouvernement de la RDC vient de lever la mesure portant suspension des manifestations politiques sur la place publique. Cette décision était une des conditions majeures posées par l’ONU, des ONG et l’Opposition pour améliorer le climat politique.

 

Cette annonce a été faite mardi 20 mars 2018 à la 37ème session du Conseil des droits de l’homme. Et ce, au cours du dialogue interactif sur la situation des droits de l’Homme en RD Congo tenu à Genève.

Bien que passée inaperçue, cette annonce a le mérite de lever une voile sur le climat malsain qui caractérise la scène politique congolaise à l’approche des élections. Cette dernière est marquée par les restrictions des libertés individuelles et celles de manifester.

 

 Est-ce la fin de la répression violente des manifestations ?

 

Monsieur Abdoul Aziz Thioye, Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, a dit ne pas douter de la véracité de cette annonce faite par la ministre Mushobekwa.

Pour ceux qui n’ont pas suivi le débat lors du dialogue interactif, la Ministre Marie-Ange Mushobekwa a fait la déclaration au nom du Gouvernement pour dire que les mesures d’interdiction des manifestations ont été levées.

« Moi, je vous dis, d’allez vérifier. Moi, je ferai ma vérification de mon côté. Mais, jusqu’à preuve du contraire, je suis en face d’un gouvernement, moi je représente une institution. En tant qu’une institution, quand un gouvernement me dit quelque chose, je ne doute pas de ce que le gouvernement me dit. Jusqu’à preuve du contraire, c’est ce que j’ai dit. Donc, je vous prie de faire les vérifications. Le 25 mars, c’est après-demain. Comme on dit chez nous, ce qui se passe demain ne peut pas échapper aux yeux, n’est-ce pas ? Ouvrons les yeux et voyons », avait-il déclaré. C’était le vendredi 23 mars dernier au cours d’une conférence de presse tenue au siège de la MONUSCO.

 

Réticence dans l’opinion national et internationale

 

Les congolais ne veulent que croire à cette promesse qui vient rejoindre beaucoup d’autres restées infructueuses jusqu’à ce jour. D’autant plus que les récentes manifestations des laïcs catholiques ont été réprimées dans le sang.

Marie Ange Mushobekwa s’est voulu rassurante: « La vie humaine est sacrée et nous veillons chaque jour que tout le monde intègre et respecte ce principe universel.

« Comme dans tous les pays du monde, en RDC tout n’est pas rose, mais tout n’est pas non plus sombre, a-t-elle martelé.

Pour cette transfuge de l’opposition, le processus électoral se poursuit en toute transparence. D’autant plus que la CENI a encore confirmé la tenue des élections pour  le 23 décembre prochain.

Cette mesure a été levée afin de permettre à tous les partis et regroupements politiques de mieux se préparer aux élections prochaines.

Toutefois, « ces dites manifestations doivent se tenir dans le respect de l’ordre public ainsi que la promotion des valeurs républicaines. Il s’agit principalement de la tolérance, de la coexistence pacifique et de la non-violence », insiste Marie-Ange Mushobekwa.

 

Thierry bishop Mfundu

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