Depuis la nomination de Bruno Tshibala, la Primature est de plus en plus le théâtre d’un dépotoir organisationnel. Enfants, cousins, gendres et proches amis du « premier » font loi et ternissent de plus belle cette enceinte. A cela s’ajoute, des mécontentements perceptibles à la primature entre les conseillers et le Directeur de cabinet de Bruno Tshibala.
Accusé de malversations financières par certains conseillers, le «Dircab» s’illustre en vrai despote n’agissant qu’au gré de ses humeurs. Il n’accorde de l’importance qu’à ceux qui l’ovationnent et qui œuvrent pour ses intérêts.
Alors que les réseaux sociaux s’alimentent d’un document signé par une dizaine de conseillers, protestant contre les agissements du Dircab autocrate, une vidéo filmée lundi 05 mars renforce les doutes sur l’ordre et l’organisation à la primature.
Dans cette vidéo d’une minute et trente-six secondes, on voit un homme fâché être brutalisé et évacué de la Primature. Interrogé, un conseiller à la Primature parle d’une incompréhension suite à un rendez-vous non respecté par le Dircab. Ce dernier aurait attendu près de 10 heures d’être reçu par le Dircab, qui finalement ne le recevra pas.
Fâché, il va se mettre à battre la porte du protocole pour être reçu de force. Il sera alors brutalisé et évacué du bâtiment de la primature sur ordre du Dircab.
Une deuxième vidéo de dix-neuf secondes montre la fille du Premier ministre, Veronne Kili Baka, discutant avec deux autres dames. Dans cette vidéo, Veronne, qui semble bien connaître ce visiteur brutalement évacué, s’étonne que celui-ci n’est pas été patient. Car, entend-on de sa bouche, « ici à la Primature, c’est toujours comme ça et il le sait très bien. Parfois, il faut prier Dieu pour qu’il (le Dircab) te reçoive ».
Des suspensions annoncées
Quelques heures après le tôlé sur les réseaux sociaux, la Primature a annoncé la suspension des personnes sur la vidéo. Il s’agit d’un conseiller technique, de la fille du Dircab, d’un policier et de la personne qui a filmé.
Selon certaines sources, ce visiteur mécontent serait Harmed Kili Baka, conseiller technique au Cabinet et gendre du premier ministre. Le mari de Veronne se serait tiraillé avec le Dircab avant d’être évacué par un policier habillé en civil.
Ce feuilleton qui se solde par des actions disciplinaires, suscite des interrogations sur la composition du Cabinet de Bruno Tshibala. On croirait être dans une cour familiale envahie par la famille et les amis du Premier ministre et du Dircab.
Cela nous rappelle le feuilleton Pénélope Fillon et ses enfants en France. Un véritable danger pour l’administration surtout dans une structure de cette importance où la bêtise est mal venue.
Et soulignons-le, il n’y a qu’un proche parent du 1er ministre pour oser porter la main sur son Dircab. Ce qu’un congolais Lambda ne se serait pas permis de faire.
Reconnaissons par ailleurs, que bien d’entreprises sont gérées en famille. Dans plusieurs cabinets à travers les époques ont été engagé des membres de famille. Mais est-ce pour cela qu’on doit transformer la structure en dépotoir organisationnel où le désordre règne en maître ?
Arthur Bitambi
LA MEDIOCRITE AU GRAND JOUR. LE CARDINAL AVAIT RAISON, QUE TOUT LES MEDIOCRES DEGAGENT AVEC FEMMES ET ENFANTS.