Mgr Ambongo : « les autorités doivent mieux contrôler leurs éléments »

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L’Archevêque de Mbandaka-Bikoro a dressé lundi un bilan interpellateur sur la répression de la marche du 25 février dernier. Pour Mgr Fridolin Ambongo, des questionnements sévères demeurent sur l’usage de la force sur des manifestants pacifiques. Des gaz lacrymogènes et des balles réelles ont été tirés sur des fidèles accompagnés et encadrés par leurs Curés.

 

L’Archevêché de Mbandaka-Bikoro fait état d’un bilan provisoire d’un mort par balles, 13 blessés, 7 arrestations et 2 maisons incendiées. Erick Boloko, le fidèle assassiné, a été abattu à bout portant par un policier de la force navale. Parmi les blessés, un est dans un état critique exige un transfert à Kinshasa pour une opération urgente. Des 7 arrestations, 1 mineur a été relâché après intervention de la MONUSCO et 6 autres sont encore détenus. Les deux maisons incendiées appartenaient à des policiers. Elles ont été brûlées par la population pour se venger de l’assassinat de Erick Boloko.

 

Comme à Kinshasa, un mort… de trop !

 

Déplorant et condamnant l’usage excessif de la force, Mgr Ambongo a invité les autorités à mieux contrôler leurs éléments. Car s’interroge-t-il, « comment expliquer que Mr Séléo Agbe, auteur de l’assassinant de notre fils Erick Boloko, était un policier de la force navale qui n’avait rien à voir avec la marche. Comment peut-on sortir de sa maison avec une arme inconnue de sa hiérarchie et se mettre à tirer sur les fidèles qui revenaient de la marche ? ».

 

Des questionnements aussi sur la présence du garde rapproché du gouverneur, tirant la première balle réelle sur les manifestants pacifiques.

 

A Kinshasa aussi, l’assassinat d’un jeune activiste par un policier lors de cette marche pacifique a été décrié. Et malgré l’arrestation et la condamnation du policier présumé coupable de ce crime, la population ne décolère pas.

 

Soulignons que les assassinats du dimanche dernier allongent à quatre le nombre des victimes de la violence policière.

 

Ces différents cas d’assassinats des manifestants lors des marches doivent interpeller l’autorité sur le professionnalisme de nos forces de l’ordre.

 

Arthur Bitambi

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