Nord-Kivu : OCHA dénonce l’assassinat de deux travailleurs humanitaires

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Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) s’est indigné, lundi 19 février, du décès de deux travailleurs humanitaires. En poste près du village de Mushikiri, les deux travailleurs humanitaires ont été tués par des personnes non identifiées.

 

Tués dans l’exercice de leurs fonctions, les deux agents humanitaires travaillaient pour l’organisation non gouvernementale Hydraulique sans frontières (HYFRO).

 

OCHA RD Congo condamne avec fermeté cette attaque meurtrière contre des personnes engagées dans l’assistance humanitaire d’urgence. Et demande la libération immédiate et inconditionnelle d’un autre agent humanitaire de HYFRO maintenu en otage.

 

En plus d’entraver l’aide d’urgence, « ces attaques représentent une violation grave du droit international humanitaire », se plaint OCHA.

 

Souvent attaqué par de groupes armés, les conditions de travail humanitaire au Nord-Kivu sont de plus en plus inquiétantes.  Car sans sécurité, estime OCHA, les travailleurs humanitaires verront leurs opérations fortement limitées et ce au détriment des personnes nécessiteuses.

 

Tendance croissante des attaques contre les travailleurs humanitaires

 

La situation sécuritaire des agents humanitaires dans la province du Nord-Kivu demeure très préoccupante. Déchiré par des conflits armés, le Nord-Kivu est envahi par des groupes armés qui luttent pour le contrôle des ressources minières et les rivalités entre puissances régionales. Ce qui rend récurrents les attaques contre les humanitaires dans cette région, où des dizaines de milices s’affrontent régulièrement.

 

En décembre 2017 déjà, Médecins sans frontières (MSF) avait décidé de réduire l’effectif dans certains de ses projets au Nord-Kivu.  Et ce, suite à la multiplication des attaques des hommes armés dont étaient victime ses équipes, à cause de l’insécurité.

 

Le 07 décembre 2017, 14 casques bleus sont tués ainsi que 5 militaires congolais dans l’Est du pays. Le raid meurtrier s’est produit dans une base provisoire de la MONUSCO à Semuliki, le long de la frontière ougandaise. Cette tuerie, la plus importe de l’histoire récente de l’ONU en RDC est attribuée un groupe rebelle d’origine ougandaise.

 

Arthur Bitambi

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