En RDC, la polémique s’enfile depuis plusieurs jours autour de la détention des jeunes militants du mouvement citoyen Filimbi.
Arrêtés alors qu’ils mobilisaient la population sur la marche du 31 décembre du CLC, ces activistes sont toujours gardés au secret depuis plus d’un mois. Cette détention provoque moult inquiétudes et remet en cause la question sur les droits de l’homme en RDC.
Dans une interview accordée à capsud.net, Me Georges Kaseya, avocat et membre de la cellule juridique Filimbi déplore cette détention et insiste sur leur libération immédiate.
« Ç’a traîné cette détention, ç’a traîné. Et nous ne savons pas l’état de santé. On ne sait pas comment ils vivent, comment ils sont traités. Donc, c’est vraiment déplorable. Ce que nous demandons c’est juste qu’ils soient libérés ou soit transférés devant les services compétents pour nous permettre, nous avocats, d’être en contact ou avoir accès à eux », a lancé Me Georges Kaseya.
Tout en qualifiant cette attitude de violations graves des droits de l’homme, Me Kaseya, implore le procureur général de se saisir du dossier qui semble dans les oubliettes.
Depuis leur détention, ni un membre de famille, ni leurs avocats, n’ont eu de leur nouvelle. Et son certaines indiscrétions, ces jeunes seraient accusés d’outrage au chef de l’Etat.
En vain, le mouvement Filimbi espère faire entendre sa voix par le canal des médias pour demander la libération de ses militants.
Pour l’instant, le procureur général de la République, très sollicité, ne s’est toujours pas prononcé sur ce dossier.
Il faut dire que les jeunes activistes de Filimbi ne sont pas les seuls à subir ces traitements ignobles.
Plusieurs autres activistes en ont également payé le frais notamment certains manifestants du Comité Laïc de Coordination qui vivent désormais en clandestinité par crainte d’être eux aussi interpellés par les services secrets de la République Démocratique du Congo.
Chadrack Mpereng