En représailles aux sanctions belges, la RDC a décidé de rompre les activités consulaires et de développement avec la Belgique. La nouvelle Agence belge de développement (ENABEL) ainsi que de la Maison Schengen devront, donc, cesser immédiatement leurs activités.
Pour Kinshasa, la coopération au développement belge n’est ni indispensable ni vitale pour la « vaillante et mature » population congolaise. Et depuis la publication de ce communiqué du Ministère congolais des affaires étrangères, les relations entre les deux pays ne cessent de se détériorer.
Conséquence : depuis ce matin, la Belgique a rappelé son ambassadeur en poste à Kinshasa pour consultation. Et selon une source diplomatique, c’est le Consul général de Lumbubashi, Philippe Bronchain qui assume l’Intérim.
Des sanctions belges mal digérées
En effet, la Belgique avait annoncé le 10 janvier, par la voix des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Didier Reynders et Alexander De Croo, une révision de sa coopération, notamment son aide financière au gouvernement congolais en réorientant 25 millions d’euros « au profit de l’aide humanitaire et d’autres initiatives répondant aux besoins les plus pressants de la population » à la suite notamment de la répression de marches pacifistes en RDC le 31 décembre dernier.
En réponse, Kinshasa avait minimisé l’apport de l’aide belge au développement estimant que la Belgique ne pouvait plus rien faire pour le congolais qu’elle n’ait pu faire pendant la colonisation.
Rappelons, enfin, que des mesures de cessation similaire avaient été prise dans le cadre de la coopération militaire belgo-congolaise mise sur pied en 2003 à la suite de critiques de Didier Reynders sur le choix de Bruno Tshibala comme nouveau Premier ministre congolais.
Quelles seraient les conséquences de ces décisions? Quel auront-elles impact sur les projets de développent en cours?
Nous y reviendrons !
Chadrack Mpereng