Liberté de mouvement : Que cacherait l’interpellation de Jean-Marc Kabund ?

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En République Démocratique du Congo, la liberté de mouvement garantie par la constitution reste bafouée. Si les acteurs politiques de la Majorité présidentielle (MP) immigrent librement, ce n’est cependant pas le cas pour les opposants. Ceux-ci subissent un « calvaire » de la part des services de sécurité et de la protection des frontières.

 

Dernier opposant à en faire les frais, Jean-Marc Kabund a été interpellé par les services de sécurité mercredi 22 novembre. Le Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) devrait répondre à l’invitation de l’Internationale socialiste.

 

Sans pour autant donner les vraies raisons de son interpellation, le service d’immigration lui a confisqué son passeport. L’empêchant ainsi de se rendre à Barcelone où se tient le Conseil de l’International socialiste.

 

Dans une déclaration rendue publique, jeudi 23 novembre 2017, Felix Tshisekedi a dénoncé et condamné cet acte liberticide. Indigné, le Président du Rassemblement a exigé la restitution du passeport de Jean-Marc Kabund et l’arrêt des tracasseries aéroportuaires.

« Je dénonce et condamne avec véhémence cette énième exaction qui ne vise que les leaders et militants de l’opposition ainsi que les activistes de la société civile. J’exige la restitution inconditionnelle et sans délais, par les services concernés, du passeport à son porteur et l’arrêt des tracasseries aéroportuaires », insiste-t-il.

 

Que cacherait cette restriction de liberté de mouvement ?

 

Pourquoi avoir empêché Jean-Marc Kabund de prendre son vol pour Barcelone ? Pourtant, confirme un cadre de l’UDPS, le Secrétaire général de l’UDPS avait tous ses documents en règle.

 

Il s’est ouvert ce vendredi 24 novembre à la Haute Cour militaire à Kinshasa, le procès des présumés Kamuina Nsapu. 36 personnes sont accusées d’avoir participé à une série d’attaques dans la ville de Kinshasa. Des attaques meurtrières qui ont eu lieu entre le 9 mai et le 14 juillet 2017.

 

Au lendemain d’une de ces attaques, la police avait accusé certains partis politiques d’en être les instigateurs. Un doigt délateur avait été pointé vers l’UDPS et son Secrétaire général.

 

Bien que cela ait été protesté par l’UDPS, l’affaire est restée pendante et serait à la base de cette interpellation. Selon certaines sources sécuritaires, Jean-Marc Kabund, pourrait être cité à comparaitre dans cette affaire des miliciens Kamuina Nsapu de Kinshasa.

 

Nous en saurons un peu plus le 08 décembre 2017 quand reprendra ce procès!

 

Chadrack Mpereng

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