RDC: Zeid Ra’ad appelle les autorités à mettre fin au discours incendiaire

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Photo de Zeid Ra'ad

Le Haut-commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme,  Zeid Ra’ad Al Hussein a appelé, mercredi 15 novembre 2017, les responsables politiques congolais au plus haut niveau à assurer le respect des droits à la liberté de réunion pacifique, d’association et d’expression.

 

Avec les récents appels des mouvements citoyens et de l’opposition à une série des manifestations de protestation pacifique sur toute l’étendue du territoire national, la tension ne cessait de monter et la crise de plus en plus s’enlise en République Démocratique du Congo.

 

Côté opposition et mouvements citoyens, la détermination est visible en dépit des menaces de répression « sans pitié », ouvertement, lancées par les forces de police à l’endroit des manifestants.

 

Dans l’opinion internationale, cette rixe politique inquiète. Le spectre d’un embrasement suscite des réactions de la part des partenaires et organisations internationaux.

 

Vu cet élan manifeste de la part de la Majorité au pouvoir à réprimer, à travers les forces de police, toutes manifestations projetées contre elle, Zeid Ra’ad Al Hussein demande autorités congolaises de mettre un terme au discours « incendiaire » contre les manifestants et à veiller à ce que les manifestations prévues à travers le pays aujourd’hui soient gérées conformément aux standards et normes du droit international des droits de l’homme.

« Les commentaires incendiaires des autorités de police avant les manifestations d’aujourd’hui sont extrêmement alarmants. J’appelle le gouvernement et les forces de sécurité à œuvrer pour désamorcer les tensions au lieu de créer les conditions favorisant la répression, la confrontation et la violence », s’est indigné Zeid Ra’ad Al Hussein.

 

Appelant les autorités congolaises à plus de retenue et de responsabilité, Zeid Ra’ad Al Hussein exhorte celles-ci à veiller à ce que les dernières répressions connues en septembre et décembre 2016 ne soient pas répétées.

« J’appelle les autorités à veiller à ce que le recours à la force excessive ayant entaché les manifestations précédentes y compris en septembre et décembre 2016 à Kinshasa ne soit pas répétée et que le personnel de sécurité reçoive des instructions claires et qu’ils seront tenus responsables de leur conduite lors des opérations de maintenir de l’ordre dans le cadre des manifestants quel que soit leur rang ou affiliation », renchérit-il.

 

Chadrack Mpereng

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