Kinshasa: Craignant une répression « sans pitié » programmée, la population vaque timidement à ses occupations

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La ville de Kinshasa s’est réveillée timidement, ce mercredi 15 novembre 2017 date à laquelle les mouvements citoyens, La LUCHA et FILIMBI avaient appelé à des manifestations pacifiques à travers toute l’étendue du territoire national pour réclamer une alternance politique au sommet de l’État.

 

Même si une psychose a animé la population kinoise dès les premières heures de la matinée, celle-ci vaque librement à ses occupations.

Malgré une circulation timide depuis 5 heures, quelques établissements scolaires ont ouvert et reçoivent les élèves. Des magasins et stations-services œuvrent anxieusement même dans un contexte d’incertitude où des dispositifs policiers sont visibles dans plusieurs points chauds de la ville.

 

Crainte d’une répression programmée ?

 

En à croire certains observateurs, l’appel des mouvements citoyens à une série de manifestations à travers le pays n’aurait pas vraiment réussi à entrainer la population craignant « une répression sans pitié » promise par la police à tous ceux qui oseraient manifester ce mercredi 15 novembre 2017. Et ce malgré l’appel au respect des libertés fondamentaux lancé par la MONUSCO à l’endroit des autorités congolaises.

 

En réaction à cet appel, la Police Nationale, tout en rappelant que la RD Congo ne dépendait aucunement de la MONUSCO, avait demandé à chaque citoyen de vaquer librement à leurs activités en évitant des attroupements ce mercredi 15 novembre 2017.

 

« Le Congo ne dépend pas de la MONUSCO. Notre pays est souverain. Autant pour la police qui dépend des autorités politico-administratives et non de la MONUSCO. Nous, nous respectons les ordres du Gouverneur. Le gouverneur nous a donné l’ordre de disperser toutes les manifestations de demain. Tout attroupement de plus de 5 personnes sera dispersé et on le fera sans pitié », avait menacé le chef de la police de Kinshasa.

 

Dans son communiqué rendu public mardi 14 novembre 2017 en rapport avec la journée de ce 15 novembre 2017, La LUCHA avait fait part « d’une répression programmée » en citant « les noms d’officiers et de responsables civils impliqués et d’autres informations inédites ». Ce sont les cas du Général Placide Nyembo nouvellement nommé Commissaire provincial qui aurait donné l’ordre « de réprimer ces ennemis du Congo par tous les moyens ». Ce gradé de la PNC qualifie les membres des mouvements citoyens des « ennemis, inciviques, drogués et fumeurs de chanvre ».

 

Chadrack Mpereng

3 Comments

  1. Ces hauts responsables de la police ont-ils été enrolés pour securiser la population ou la tuer? C vrema dommage pour notre police. Cmt un general de la police pouvait dire de propos injurieux au peuple alors que ce dernier manifeste son mecontentement sur la gestion du pays? Qu’il soit traduit en justice!!!

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