19 septembre 2016 : souvenir d’une journée des martyrs de la répression et de la violence en RD Congo

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A l’appel de l’opposition politique congolaise et autres mouvements citoyens, plusieurs manifestants pour la plupart composés des jeunes, sont descendus dans la rue pour signifier un préavis au président de la république.

 

« Un premier carton jaune » avant l’expiration de son mandat, initialement prévu en décembre 2016 conformément aux prescrits constitutionnels.

 

Face à l’impératif du respect de l’ordre constitutionnel voulu par l’opposition, le pouvoir n’a pas voulu céder à la pression de la rue.

Les forces de l’ordre avaient donc pris l’option de réprimer dans le sang ces manifestations organisées partout à travers le pays.

Une répression qualifiée d’excessive et de disproportionnée par de nombreuses organisations nationales et internationales de défense des droits humains.

 

Le bilan de ces affrontements n’a jamais été définitif. Alors que le bilan officiel faisait état de 14 civils tués et 3 policiers, l’opposition avançait elle, une centaine des morts.

 

Pillages, casses, incendies criminels étaient au rendez-vous. Les cris et autres slogans ne pouvaient se résumer qu’en deux ou trois mots : « Kabila dégage »ou « Kabila doit partir ».

 

L’opposition qui a voulu voir clair, n’a pas laissé la chance à la Majorité au pouvoir d’organiser un recensement de la population pour permettre d’étendre l’organisation des élections selon l’ordre constitutionnel et faire adopter une prolongation du mandat présidentielle comme ce fut le cas au Rwanda et au Congo Brazza.

Alors que bien avant le Chef de l’État avait reçu son sésame de la Justice afin de lui permettre de rester au pouvoir jusqu’à la tenue d’un nouveau scrutin.

Une décision toute fois mal perçue non seulement au sein de de la classe politique congolaise mais aussi de la communauté internationale qui jusqu’à ce jour ne cesse de réclamer une alternance au pouvoir.

 

Au stade actuel, l’opinion tant nationale qu’internationale reste convaincu de l’absence d’une volonté du pouvoir d’organiser les élections et d’assurer une alternance démocratique à la tête du pays.

 

Déjà, un troisième dialogue et un référendum sont envisagés alors que l’accord du 31 décembre 2017 qui a permis d’éviter le chaos peine à être respecté.

 

Stella Ungaro

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