RDC : l’opposition exige le départ immédiat de Nangaa

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L’UDPS, UNC, MLC, Ensemble, Dynamique demandent le départ immédiat de Corneille Nanga, président de la CENI. Ces partis et regroupements politiques de l’opposition exigent son remplacement par la société civile d’ici au 15 juin 2018.

Dans une déclaration commune, cette partie de l’opposition marque son désaccord aux conclusions de l’OIF après l’audit du fichier électoral. D’ailleurs ces délégués ont boycotté la lecture de ces conclusions.

« Un fichier électoral inclusif, exhaustif et actualisé mais perfectible. Et donc nécessitant des améliorations ayant fait l’objet de recommandation à court et moyen terme en vue, notamment, de son affichage provisoire pour permettre d’aboutir à des listes électorales définitives, conformément à la loi », avait conclu la mission dirigée par le général Siaka Sangaré.

Ce travail a été réalisé du 6 au 26 mai 2018 à Kinshasa en présence des délégués des partis et regroupements de l’opposition.

 

Le fichier est un faux et l’audit l’a démontré

C’est en substance ce qu’a constaté cette partie de l’opposition qui se base sur le nombre élevé d’électeurs n’ayant pas d’empreintes digitales.

Ainsi, ces partis et regroupements exigent la radiation de près de 10.000.000 d’enrôlés sans empreintes et avec empreintes digitales.

Ils relèvent aussi la persistance des doublons résiduels (255.957). Ce qui résulte selon eux du mauvais nettoyage du fichier électoral et sans non fiabilité.

Ils ont aussi observé un écart notable entre les données présentées au parlement pour la répartition des sièges (40 371 439) et les données réelles retrouvées après l’audit par nos experts (40 024 897).

 

D’autres griefs à l’endroit de la CENI

Ces partis de l’opposition ont aussi relevé plusieurs autres griefs. Il y a notamment la présence d’enrôlés sans totalité d’empreintes digitales requises (2 097 486) soit 7,4%. La présence d’enrôlés sans formulaire F01(116 806).

Il y a aussi la présence d’enrôlés sans date de naissance (29 755). La présence d’enrôlés sans la totalité de l’état civil (5 957) et la présence d’enrôlés sans photo (8 747).

Enfin, il y a la présence des nouveaux majeurs n’ayant pas droit au vote du 23 décembre 2018.

Tous ces faits et griefs renforcent encore la crainte de l’opposition qui y voit la main noire du pouvoir qui voudrait tricher. Ils dénoncent ainsi la mauvaise foi du pouvoir de ne pas vouloir organiser les élections démocratiques, libres et transparentes.

Dans une déclaration précédente, les mêmes partis et regroupements avaient rejeté le recours à la machine à voter. D’aucun la qualifie d’ailleurs de « machine à voter ».

Et pourtant la CENI tient mordicus à la tenue des élections au mois de décembre 2018 avec le même fichier électoral.
Elle a commencé d’ailleurs la sensibilisation sur la machine à voter dans toute l’étendue du pays.

 

Thierry bishop Mfundu

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