RDC : Le personnel de l’ESU en grève générale dès ce lundi 19 février

Depuis la fixation du taux des frais académiques à 920 FC pour 1 dollars, la grogne monte dans les universités. Hier les étudiants qui revendiquaient l’effectivité de cette mesure, aujourd’hui c’est le personnel de l’ESU qui décide d’aller en grève.  Et pour cause, le manque à gagner pour le corps académique, le corps scientifique et le corps administratif des universités. Ce taux étant inférieur à celui appliqué sur le marché.

Par souci de mettre fin aux différentes réclamations des étudiants au sujet des frais académiques, le Ministre de l’ESU avait notifié aux Chefs d’établissement d’enseignement supérieur et universitaire public un nouveau taux de paiement des frais académiques.  Sa note circulaire du 29 janvier fixant à 920 FC le taux officiel, était accueilli diversement en milieux universitaires. Si pour les étudiants ce taux est une aubaine, cette décision du ministre enfonce les universités dans une défaillance financière.

Face à cette situation, le personnel de l’ESU a annoncé le début d’une grève générale dès ce lundi 19 février. Cette déclaration de grève générale par le Collectif syndical, intervient après celle des professeurs de l’Université pédagogique Nationale.

Une décision unilatérale et mal réfléchie

Au lendemain de cette décision, des voix se sont levées dans les universités, décriant ce qu’elles considèrent être une erreur. Sur Radiookapi.net, le professeur Lubo, SG du Conseil des professeurs d’Universités au Congo s’était montré très critique vis-à-vis du ministre. Et appelle ce dernier à renoncer aux frais connexes et aux frais des diplômes pour compenser le manque à gagner.

« Que le ministre commence par renoncer aux frais connexes. Qu’il renonce aussi à l’argent des diplômes qu’il signe. Car le taux qu’on lui donne est excessif. Parce qu’il veut trouver des solutions, qu’il commence dès demain à nous remettre l’argent des diplômes dans l’enveloppe de la rémunération. Qu’il renonce aux frais connexes, qu’il remette ce qu’il a déjà pris à l’UNIKIN, et nous mettrons ça dans l’enveloppe de la rémunération du corps académique, scientifique et administratif », avait recommandé le professeur David Lubo.

Arthur Bitambi