Transports en commun : Le calvaire interminable dans les arrêts de Barumbu

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Le prix du transport en commun à Barumbu varie selon le temps et les humeurs des convoyeurs et chauffeurs. Ce constat a été fait lundi capsud.net.

Il est 17 heures passées de 24 minutes sur l’avenue Itaga dans la commune de Barumbu. On y voit des gens monter à bord des véhicules communément appelés « Hiace » et « 207 ». L’accès à bord de ces véhicules qui vont à Izam est conditionné par le payement de 2.000 FC peu importe le trajet.

Comme dans une jungle, ce prix a été multiplié 4 fois, par rapport à celui demandé le matin (500 Fc).

Ce même constat est également fait sur les arrêts des transports des avenues Bokasa, du Commerce, Flambeau…  où le prix est multiplié même par 5 et 6 .

Interrogés à propos de cette variation des prix,  les passagers n’ont pas caché leurs indignations.

« La situation du prix de transport m’énerve beaucoup. Le matin nous payons 500 FC. À midi la même distance coûte 1000 FC. Le soir, 2000 ou 2.500 FC« , a indiqué une maman très en colère.

Pascal, un usager, préconise, quant à lui, l’intervention de l’Etat pour sanctionner ces actes. Des actes qu’il considère comme étant inciviques.

Pour les conducteurs des véhicules l’argumentation est due à la majoration du prix de carburant.

« On a ajouté plus de 400 FC sur le prix du carburant. Cette augmentation nous a obligé de revoir à la hausse nos prix pour couvrir le manque à gagner « , révèle un convoyeur.

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Majoration du prix de carburant: une fausse justification

Cette hypothèse est non fondée par le fait que cette hausse imaginaire a été contestée par le vice-président  de l’Association des conducteurs du Congo.

« Nous condamnons ces chauffeurs qui s’adonnent à cette pratique illicite de changement d’itinéraire et d’augmentation des prix des courses. Seule la commission tarifaire qui a le droit de baisser ou augmenter les prix des transports en commun« , précise Jean Mutombo.

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À qui la faute ?

Il y a de cela un mois que le gouvernement revoyait à la hausse les prix des carburants. Malgré cela, il n’a jamais reagi ni songé proposer une nouvelle grille tarifaire de transport en commun.

Cette attitude fait de lui sans doute, principal responsable de cette situation qui trouble la quiétude de la population.

Signalons que 500 francs congolais (FC), est jusque-là, le prix moyen du transport à Kinshasa, reconnu par l’Etat.

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Emongo Gérôme

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