Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a offert sa médiation pour aider à surmonter les tensions dans la région du Tigré en Ethiopie, lors d’une conversation téléphonique samedi avec le Premier ministre d’Ethiopie, Abiy Ahmed.
NEW YORK, USA, le 10 Novembre 2020,-/African Media Agency (AMA)/-Après des semaines de conflit larvé, le gouvernement fédéral éthiopien a lancé mercredi une opération militaire contre la région dissidente du Tigré, après une attaque contre une “base militaire fédérale”. Le Premier ministre Abiy Ahmed accuse le gouvernement local, dirigé par le Front de libération du peuple du Tigré, d’être derrière cette attaque.
Lors de leur conversation téléphonique, M. Guterres et M. Ahmed « ont discuté des tensions persistantes dans la région du Tigré », a précisé le porte-parole du Secrétaire général dans une note à la presse. « Le Secrétaire général a exprimé ses condoléances pour les récents décès dans les affrontements et a offert ses bons offices », a-t-il ajouté.
Cette conversation téléphonique fait suite à des conversations avec le Premier Ministre Abdalla Hamdok, du Soudan, en sa qualité de Président de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une organisation régionale, et avec le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au cours desquelles le Secrétaire général a exprimé la disposition des Nations Unies à soutenir l’IGAD et l’Union africaine dans toute initiative visant à remédier à la situation.
Importance de l’Ethiopie pour la stabilité de la Corne de l’Afrique
Mercredi, le chef de l’ONU, António Guterres, avait déjà exprimé son inquiétude face aux affrontements armés dans la région du Tigré et avait appelé à « des mesures immédiates pour apaiser les tensions et garantir un règlement pacifique du différend ».
Il avait souligné l’importance de la stabilité de l’Éthiopie pour toute la région de la Corne de l’Afrique et avait renouvelé l’engagement de l’ONU à soutenir l’Éthiopie « dans ses efforts de réforme visant à construire un avenir pacifique et sûr pour tous ses peuples ».
Vendredi, la cheffe des droits de l’homme des Nations Unies, Michelle Bachelet, avait aussi exprimé son inquiétude concernant l’escalade de la violence et des affrontements militaires dans la région du Tigré, mais aussi dans la région d’Oromia.
Elle avait appelé à la désescalade de la violence et exhorté toutes les personnes impliquées à « s’engager dans un dialogue authentique, inclusif et crédible pour résoudre tout différend par des moyens pacifiques ».
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.
Source : African Media Agency (AMA)