NORD-KIVU : LA MONUSCO VA SE REDÉPLOYER DANS LA ZONE DE MUTWANGA POUR RÉPONDRE AUX SOUHAITS DE LA POPULATION

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La Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo va redéployer ses forces dans la zone de Mutwanga, secteur de Ruwenzori, à une cinquantaine de km à l’Est de Beni, dans le Nord-Kivu. Le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO pour le Petit-Nord, Essoh Essis, l’a indiqué lors d’une interview accordée à Radio Okapi, au terme d’une mission conjointe MONUSCO – FARDC effectuée le 4 septembre 2020 dans cette région. 

KINSHASA, RDC, le 10 Septembre 2020,-/African Media Agency (AMA)/- Pour lui, ce nouveau déploiement va « permettre de projeter la force de la MONUSCO à côté de celle des FARDC et prévenir les attaques » menées par les forces négatives, notamment les rebelles ougandais ADF, contre les populations locales.

«L’intérêt de ce déploiement sera de rapprocher les troupes du théâtre des opérations pour qu’elles puissent être plus efficaces en intervenant plus rapidement », a précisé Essoh Essis.

Le responsable intérimaire de la MONUSCO à Beni précise qu’il sera question de « dominer l’espace » d’un point de vue militaire, mais aussi civil, afin de réduire au maximum l’impact des forces négatives dans cette région.

« Nous élargissons le concept de domination également à une domination de l’espace par les civils. C’est-à-dire que nous allons devoir renforcer nos activités d’engagement communautaire, d’orientation des communautés et de renforcement des mécanismes d’alerte précoce pour que les informations que reçoivent les communautés, sur les mouvements de l’ennemi, puissent être efficacement relayées, et en toute confiance, vers les personnes qui sont chargées, au niveau civil, de collecter ces informations afin d’aider ou d’orienter les actions de la force de la MONUSCO, des FARDC, de la PNC, des chefs locaux et prévenir ainsi les attaques », a-t-il expliqué.

La mission conjointe, conduite par l’administrateur du territoire de Beni, visait à échanger avec la population de cette zone, devenue hostile à la MONUSCO depuis la fermeture de ses bases dans cette région 8 ans plus tôt ; une fermeture due principalement aux réductions budgétaires et à la diminution des effectifs auxquelles faisait face la Mission de l’ONU.

« Et le fait qu’après ce retrait, il y a eu des attaques dans la zone ; cela a été interprété autrement. Donc, c’est la frustration d’avoir vu partir la MONUSCO qui rassurait la population par rapport à sa sécurité, et de voir que les attaques ont suivi, qui ont fait que les populations s’en sont prises à la MONUSCO », a expliqué le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO pour le Petit-Nord. 

Cette mission a donc permis de renouer le dialogue avec la population et de se projeter dans l’avenir, a-t-il conclu.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour la MONUSCO.

Source : African Media Agency (AMA)

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