- Empêcher la propagation de la COVID-19 dans un secteur touristique en reprise ne signifie pas un retour aux produits en plastique à usage unique.
- L’Initiative mondiale sur les plastiques dans le tourisme publie des recommandations clés pour le secteur du tourisme afin de continuer à lutter contre la pollution par les plastiques, tout en préservant la santé et l’hygiène publiques face à la pandémie.
- Des entreprises touristiques telles que le groupe Accor, Le Club Med, Iberostar Group et les principales associations d’entreprises touristiques annoncent leur engagement à lutter contre la pollution plastique dans le tourisme.
NAIROBI, Kenya, le 23 Juillet 2020,-/African Media Agency (AMA)/- La pandémie en cours a durement frappé le secteur du tourisme, mettant en péril plus de 100 millions d’emplois. Aujourd’hui, alors que les pays commencent à se redresser et que le tourisme redémarre dans un nombre croissant de destinations, l’Initiative mondiale sur le plastique et le tourisme, dirigée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en collaboration avec la La Fondation Ellen MacArthur, a fourni un plan d’action aux parties prenantes des secteurs public et privé pour s’attaquer aux causes profondes de la pollution plastique en ces temps compliqués.
Le secteur du tourisme, qui représente près de 10% du PIB mondial, est l’un des secteurs économiques les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19. Il pourrait être confronté à une baisse des arrivées de touristes internationaux pouvant aller jusqu’à 78 % en 2020, mettant en péril 100 à 120 millions d’emplois directs dans le secteur du tourisme.
Pour inciter sa reprise, le secteur a notamment mis l’accent sur la santé et l’hygiène. Toutefois, avertit l’ONU, ces mesures doivent être gérées correctement afin d’atténuer leur impact sur l’environnement, tel que la production supplémentaire de déchets, la consommation d’eau et la pollution due à l’utilisation de produits chimiques.
Ne pas gérer de manière responsable la transition vers la nouvelle réalité à laquelle nous sommes confrontés, y compris l’accent mis sur les mesures de santé et d’hygiène, peut avoir un impact environnemental important, c’est pourquoi cet engagement renouvelé est d’une importance vitale. Nous sommes fiers d’annoncer aujourd’hui les premiers signataires de l’Initiative mondiale sur le plastique et le tourisme
Les Recommandations pour le secteur du tourisme afin de continuer à prendre des mesures contre la pollution plastique pendant la reprise après le COVID-19 (en anglais) illustrent comment la réduction de l’empreinte plastique, l’augmentation de l’engagement des fournisseurs, la collaboration plus étroite avec les services de gestion des déchets et la garantie de la transparence sur les mesures prises, peuvent contribuer de manière significative à la reprise responsable du secteur du tourisme.
« Lorsqu’ils ne sont pas correctement éliminés, les produits en plastique tels que les gants, les masques et les bouteilles de désinfectant pour les mains finissent par polluer l’environnement naturel autour des principales destinations touristiques », a déclaré la Directrice de la division économique du PNUE, Ligia Noronha.
« Nous devons adopter une approche scientifique et soutenir les gouvernements, les entreprises et les communautés locales pour nous assurer que nous prenons les mesures les plus efficaces pour protéger l’hygiène et la santé sans créer de pollution et sans nuire à notre environnement naturel », a-t-elle ajouté.
Les principales associations d’entreprises touristiques annoncent leur engagement à lutter contre la pollution plastique dans le tourisme
Les grandes entreprises mondiales du tourisme tel que Accor (5.000 hôtels dans 110 pays), Club Med (80 sites sur quatre continents), et le groupe Iberostar (plus de 120 hôtels dans 19 pays), qui ont été parmi les premiers signataires de l’Initiative, se sont engagées à continuer de lutter contre la pollution plastique en dépit de la pandémie.
« L’ensemble des activités d’Iberostar sera sans plastique à usage unique d’ici 2020, dans la mesure où la réglementation locale le permet. Nous serons sans déchets d’ici 2025, et neutres en carbone d’ici 2030 », a déclaré la Vice-présidente et Directrice générale du groupe Iberostar, Sabina Fluxà Thienemann, affirmant que le groupe lançait la feuille de route de ses objectifs « transparents et limités dans le temps » d’ici la fin de l’année afin de les réaliser.
Cette Initiative soutient également la campagne mondiale « Clean Seas » [Océans propres] du PNUE qui vise à s’attaquer aux causes profondes des déchets marins.
Selon le Fonds mondial pour la nature (World Wildlife Fund – WWF) la pollution plastique est aujourd’hui présente dans tous les écosystèmes marins connus et le problème s’aggrave à un rythme sans précédent.
« Le secteur du tourisme a un rôle clé à jouer dans la résolution de ce problème et le WWF encourage les dirigeants de l’industrie du tourisme, les consommateurs et les décideurs politiques à rejoindre l’Initiative et à relever ce défi », a conclu le responsable de l’initiative « Pas de plastiques dans la nature » du Fonds mondial pour la nature, John Duncan.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour le Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
À propos de l’Initiative mondiale sur le plastique et le tourisme
L’Initiative mondiale sur le plastique et le tourisme rassemble le secteur du tourisme autour d’une vision commune pour s’attaquer aux causes profondes de la pollution par les plastiques. Il permet aux entreprises et aux gouvernements de mener des actions concertées, donnant l’exemple dans la transition vers la circularité dans l’utilisation des plastiques. Développée dans le cadre du programme de tourisme durable du réseau Une Planète, un partenariat multipartite pour mettre en œuvre l’ODD 12 sur la consommation et la production durables, l’Initiative mondiale sur le plastique et le tourisme est dirigée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisation mondiale du tourisme, en collaboration avec la Fondation Ellen MacArthur.
La liste complète des signataires et de leurs engagements est disponible ici.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Charles Arden-Clarke, Chef du Secrétariat, Cadre décennal de programmes sur les modes de consommation et de production durables
Keishamaza Rukikaire, responsable de l’information et des médias, Programme des Nations unies pour l’environnement
Source : African Media Agency (AMA)