Dans un entretien accordé à Actu 30 mercredi dernier, Lambert Mende indiquait que les élus du Front Commun pour le Congo (FCC) allaient s’aligner derrière le mot d’ordre de leur autorité morale au sujet de la pétition initiée contre Jean-Marc Kabund-A-Kabund, 1er vice-président de l’Assemblée nationale.
L’ancien porte-parole du gouvernement, cacique et inconditionnel de Kabila, avait tout dit! Kingakati décidera du sort du président a.i. de L’UDPS.
Chose dite, chose faite. Le semblant de pouvoir que détenait ce fidèle et bras séculaire de Felix Tshisekedi était de la volonté du FCC.
Et notre consœur Paulette Kimuntu, a qui nous empruntons une partie de notre titre, l’illustre clairement dans son tweet.
Il ne s’agissait purement et simplement que d’un pouvoir par procuration. Un don gracieux offert par la toute-puissance majorité tenue par l’ancien président.
Mais à quoi jouait Kabund? Pourquoi donner t-il l’impression d’être fort? Pourtant au fond de sa personne, il le savait… Son autorité ne l’était que par procuration! Comme dans l’UDPS, d’ailleurs.
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Jean-Marc Kabund: une poule mouillée
Quelques minutes après l’adoption de la pétition de destitution, Kabund s’est lamenté dans un tweet.
Un tweet qui confirme une évidence: celui qu’on nous a toujours présenté comme l’enfant terrible de l’UDPS n’est en fait qu’une « poule mouillée « . Le « maître nageur » n’est rien d’autre qu’un « maître chanteur? », s’interroge notre confrère Israël Mutala.
Son arrogance populiste n’était que de l’intimidation, comme disent les kinois. D’ailleurs, il a lâchement évité d’affronter son destin. Ce, « au grand dam de la plénière qui aurait bien voulu entendre sa version » a en croire Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale.
Pourquoi Kabund qui prétend que cette destitution est sans surprise pour lui n’avait pas eu le courage de démissionner avant la tenue de cette plénière? Faut croire que sieur Kabund attendait un miracle du ciel (de Kingakati, sûrement). Un miracle qui lui aurait permis de conserver son poste.
Faut bien croire que les disciples (présumés) de Ya Tshitshi n’ont rien retenu de leur maître. Nul n’ignore la dextérité de cet héros du peuple face à la manipulation politique.
Et oui, le sphinx semble avoir emporté avec lui son idéal politique. Laissant derrière un parti assoiffé de pouvoir… un pouvoir pour le pouvoir à conserver coûte que coûte.
Ce, sans scrupules ni considération pour le peuple pour lequel Etienne Tshisekedi a sacrifié sa vie!
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Arthur Bitambi