Après le tollé général suscité par les propos incitant à la haine de ses militants, Lamuka se désolidarise.
En effet, lors du meeting de Lamuka du 02 février à Sainte Thérèse, certains militants ont scandé des chansons haineuses.
Ils ont appelé aux meurtres et à l’assassinat des membres de l’ethnie Luba, ethnie du Chef de l’État.
Dans un communiqué, ce 05 février, le coordinateur de Lamuka/ Kinshasa, Fidèle Babala, fustige ces propos.
« La plateforme Lamuka est indignée par le comportement de quelques éléments inconnus qui se sont illustrés par des propos incitant à la haine tribale en marge de son meeting du 02 février, » peut on lire dans le communiqué.
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Lamuka ne cautionne pas des propos haineux
Selon ce communiqué, Lamuka ne cautionne pas les propos tenus par certains de ses militants.
» Elle ne peut aucunement cautionner des propos ou attitudes visant à saper l’unité nationale en véhiculant des propos haineux envers quelques groupes ethniques, » ajoute le communiqué.
Il faut dire que ce communiqué sans cachet ni en-tête est tombé bien tard.
Depuis la publication des résultats provisoires par la CENI, des violences à caractère tribal ont été observées.
Plusieurs personnes appartenant à l’ethnie Luba ont été violentées dans les provinces de Kwilu et Kinshasa.
Le summum a été atteint au cours du meeting de Lamuka sans que les leaders de cette plateforme ne disent mot.
Le député Jean Jacques Mamba, porte-parole du MLC avait demandé à Martin Fayulu de se prononcer contre le discours tribal. Mais ce dernier continue de faire la sourde oreille.
Dans un pays de plus de 500 ethnies, la moindre étincelle tribale risque d’exploser la cohésion nationale.
Martin Fayulu doit donc se démarquer de cette coloration tribale. Ce, au risque de voir son combat politique assimilée à celle de Buthelezi.
Plusieurs associations et organisations de la société civile ont appelé à lutter contre la haine tribale.
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Thierry bishop Mfundu