Parti de la ville des élections, le train de la 3e législature vient d’atteindre sa première gare: l’installation de l’assemblée nationale.
En effet lundi 28 janvier, la chambre des représentants a été installée.
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Ouverture solennelle de l’Assemblée nationale
Elle a été présidée par le Secrétaire général à l’Assemblée nationale, M. Jean Nguvulu Khoji.
Cette première plénière marque également l’ouverture solennelle de la session extraordinaire de janvier 2019.
Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour:
Premièrement, le discours inaugural du Secrétaire général à l’Assemblée nationale comme président de la séance.
Bien que protocolaire, le discours du n°1 de l’Administration de l’Assemblée national est allé au delà.
Il a exhorté les nouveaux élus à œuvrer utilement pour cette mandature qui s’ouvre.
Il a prodigué des conseils pratiques à ces députés nationaux nouvellement élus.
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Installation du Bureau provisoire
En second lieu, le Secrétaire général Jean Nguvulu a procédé à l’installation des membres du bureau provisoire. Lequel doit-être dirigé, selon la Constitution en vigueur, par le doyen d’âge, et les deux moins âgés de tous les élus.
Pour le cas d’espèce, le plus âgé est le patriarche katangais, Antoine-Gabriel Kyungu Wa Kumwanza (80 ans).
Membre de la coalition Lamuka, il est député élu et réélu G7 de la ville de Lubumbashi.
Et par conséquent, il est reconnu comme président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale.
Il est secondé par deux de ses plus jeunes collègues en qualités de secrétaires.
Il s’agit de M. Jackson Ahuse Afingoto, élu de la circonscription électorale d’Irumu sur la liste du regroupement politique AAD dans la province de l’Ituri. Et de Mademoiselle Aminata Namasiya Bazego du parti politique PCD, élue de l’unique siège de la circonscription électorale de Bambesa dans la province de Bas-Uélé.
Ces trois membres du bureau provisoire ont été présentés aux membres de l’Assemblée avant leur installation par le secrétaire général.
Aussitôt en possession de ses nouvelles fonctions, le président provisoire de l’Assemblée nationale a félicité tous ses collègues pour leur élection.
Il a rappelé à ses collegues que cette session extraordinaire de janvier 2019, est exclusivement consacrée à trois missions:
- la vérification et validation des pouvoirs ;
- l’élaboration et l’adoption du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale;
- l’élection et l’installation des membres du bureau définitif de la chambre basse du Parlement.
Cela conformément aux dispositions de l’article 111 de la Constitution.
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15 députés manquent encore à l’appel
Le patriarche Antoine-Gabriel Kyungu a en outre exhorté les députés élus d’œuvrer à contribuer suffisamment au travail parlementaire.
Pour ce, ils doivent mettre à profit leur savoir-faire et leur disponibilité.
485 députés nationaux ont été élus sur les 500 attendus, à travers les 26 provinces de la RDC, selon les résultats des élections du 30 décembre 2018 publiés par la CENI.
Tous ces parlementaires nouvellement élus ont rempli des formalités d’accueil.
Il s’agissait de l’enregistrement et de l’identification.
Et ce durant trois jours à l’hémicycle du Palais du peuple, soit du vendredi 25 au dimanche 27 janvier courant.
434 députés nationaux nouvellement élus ont répondu présents à cette première séance plénière.
51 ne se sont pas encore présentés au Palais du peuple.
15 sièges restent à pourvoir au nord Kivu et dans la province de Mai Ndombe.
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Rappel de ce que sera la session extraordinaire
Le bureau définitif voté et installé, procédera à l’ouverture, le 15 mars prochain, de la session ordinaire de mars 2019.
Et il mettra en place des commissions permanentes pour mieux faire le travail parlementaire de toute la législature prochaine.
La mise en place de la chambre basse du Parlement va déclencher l’autre étape.
Elle consistera pour le chef de l’État de nommer un formateur du gouvernement.
Ce dernier sera issu de la majorité parlementaire.
Au cas où celle-ci n’existe pas ( et c’est juridiquement le cas), il devra nommer un Informateur.
Ce dernier sera chargé de la détecter conformément à l’article 78 de la constitution.
Enfin sera connu le premier ministre, qui formera rapidement un gouvernement.
Et ce suivant, les différentes sensibilités des forces de ladite majorité.
Des regroupements comme l’ AFDC/A réclame déjà une trentaine de postes ministériels au nom du défunt FCC.
On parle même d’un rapprochement avec CACH.
Selon nos sources, même Kabila ne veut plus en porter la charge du FCC.
Il leur reprocherait d’avoir échoué de faire élire E. Shadary.
Plusieurs analystes estiment que Vital Kamerhe pourrait vite être nommé à cette tâche.
Il devra conduire ce premier gouvernement, si Fatshi se trouvait sa propre majorité par le jeu et alliances politiques nouveaux.
De toute façon, les choses vont aller vite, Félix Tshisekedi doit vite se mettre au grand travail.
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Thierry Bishop Mfundu