RDC: Joseph Kabila pourrait revenir en 2024

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Le président Joseph Kabila prévoit de rester en RDC après les élections du 23 décembre et n’exclut pas de se représenter à la présidence en 2023.

Il l’a annoncé au cours d’une interview accordée à Associated Press dimanche 09 décembre.

Cela contredit tant soit peu l’hypothèse d’un Kabila « fermier » tel que déclaré récemment au journal le soir.

Sa déclaration de dimanche vient de lancer un doute sur son avenir politique.

 

Tendons nous vers une formule Poutine Medledev?

Cette idée a déjà été évoqué par Leon Kengo Wa Dondo, Président du Sénat.

« Dans la vie, il ne faut rien exclure tant qu’on est en vie, en bonne santé et qu’on a la vision, » à déclaré Kabila à l’agence américaine.

Joseph Kabila a déclaré qu’il espérait « pouvoir continuer à s’attaquer aux vastes défis qui subsistent dans cette nation complexe ».

Il a affirmé « avoir fait ce qu’il pouvait pour le bénéfice du Congo depuis son entrée en fonction en 2001 après l’assassinat de son père. Mais il a dit qu’il y a plus à faire».

Toutes ces assertions confirment l’hypothèse d’un Kabila tirant les ficelles dans l’ombre.

Suivant le modèle Poutine- Medvedev, après les élections de 2023, il pourra revenir à nouveau comme président.

 

Qu’en dit la constitution ?

La constitution de la RDC prévoit qu’à la fin de son mandat, un président de la république soit sénateur à vie.

Kabila réfute l’idée d’œuvrer dans l’ombre de son « dauphin ».

Pour cela, il affirme même que « la constitution indique clairement qu’un tel arrangement n’est pas possible ».

Selon lui, il n’agira qu’en tant qu’ autorité morale du FCC.

Voilà autant des incertitudes auxquelles l’actuel Chef de l’État plonge l’opinion sur son avenir.

Il existe actuellement un débat entre les spécialistes de la constitution.

Le débat porte sur la possibilité ou non d’un ex président de la République, de se représenter après une pause.

Surtout s’il a déjà exercer deux mandats consécutifs.

Pour le premier groupe, aucun président ne peut plus briguer un 3e mandat. Cela après deux mandats consécutifs.

Il doit respecter sa fonction de sénateur à vie.

« Ce dernier est incompatible avec tout autre mandat public, » affirme Maître Jhon Kabengele du barreau de Matete.

Pour le 2e groupe, après deux mandats suivis d’une pause de 5 ans, un président peut à nouveau revenir au pouvoir.

Selon eux, la qualité de sénateur à vie n’est pas une fonction mais un titre. Il peut d’ailleurs démissionner à tout moment.

S’agissant des élections du 23 décembre, Joseph Kabila reste confiant.

Il souhaite que les élections soient proches de la perfection.

« ce, en dépit des préoccupations exprimées concernant leur organisation et les possibilités de fraude », conclut-il.

 

Thierry Bishop Mfundu

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