Le FIDH et l’ASADHO ont publié une note à l’intention du Conseil de sécurité de l’ONU sur des mesures d’urgence à prendre pour la tenue des élections crédibles en décembre 2018.
Pour ces organisations de défense de droit de l’homme, beaucoup reste encore à faire pour les élections transparentes, démocratiques et crédibles.
Ainsi, leur note s’inscrit dans cette logique de mettre en avant les conditions pour des scrutins crédibles. Sans toutefois omettre la réouverture de l’espace non seulement civique et politiques mais qui permettront aussi d’éviter les contestations.
3 conditions pour des élections crédibles
Pour le FIDH, auteur de la note, 3 conditions doivent être remplies pour des élections crédibles :
Primo, il faut apaiser les tensions politiques et créer les conditions d’un processus électoral crédible.
Pour cela, cette ONG préconise la inclusivité de l’élection présidentielle, la levée de l’incertitude sur le système de vote et du dépouillement, la révision du fichier électoral en amont du scrutin, l’affichage provisoire des listes électorales notamment dans les différents chefs lieux des territoires du pays.
Enfin, il y a l’observation politique et citoyenne des élections, essentielles pour garantir la transparence et la confiance dans les résultats.
Secundo, il faut Agir pour la ré-ouverture de l’espace politique et civique et des élections équitables et libres. Pour ce, le FIDH plaide pour l’arrêt de répression et l’ouverture de l’espace politique et civique.
Tertio, il faut prévenir et limiter les violences dans les zones les plus à risque.
Selon le FIDH, la situation peut générer dans les zones à risque telles que le nord et sud Kivu, le Kasaï et les centres urbains.
D’autant plus que ces zones sont déjà à haut risque sur le plan sécuritaire et minées par des conflits et massacres.
Recommandations au Conseil de sécurité de l’ONU
Face à ces épées de Damoclès suspendues sur la tête des élections, le FIDH recommande au Conseil de sécurité de prendre une position publique forte et déployer les efforts diplomatiques nécessaires afin de garantir la tenue d’un processus électoral transparent, inclusif et crédible.
Le Conseil devrait notamment faire une déclaration publique qui concerne le processus électoral, la situation des droits humains dans le contexte pré-électoral, l’observation des élections et enfin, qui concerne la CPI.
Le Conseil de sécurité doit s’engager à fournir toute information à la CPI sur la situation en RDC.
Le FIDH recommande aussi au Conseil de sécurité de prendre des mesures fortes si les conditions pour la tenue d’élections transparentes, inclusives, crédibles et pacifiques ne sont pas réunies avant mi-septembre 2018.
Thierry Bishop Mfundu