Après 2 mois des vacances, les élèves ont repris officiellement les cours lundi 03 septembre 2018. Mais sur terrain, l’on n’observe aucun engouement dans les établissements scolaires. La rentrée semble très timide et morose tant dans les écoles publiques que privées.
Les tenues bleu et blanc étaient à compter à bout de doigt ce matin dans la ville province de Kinshasa et même au courant de la journée pour ceux de l’après midi.
C’est plutôt dans les écoles du réseau catholique où l’on a senti une véritable frénésie notamment au Lycée Motema Mpiko, au Collège Saint Raphaël, au Lycée Bosangani, à Sacrée coeur. Ici, les écoles ont affiché completes.
Plusieurs causes expliquent cette morosité
Selon les informations obtenues sur terrain, les raisons politiques, sociales et financières expliquent cette morosité. «Plusieurs causes expliquent le manque d’engouement cette année.
La hausse des prix des produits, la tension politique, le transport en commun difficile, etc. ont fortement influencé la rentrée scolaire de cette année.
Plusieurs parents, n’ont pas pu envoyer leurs enfants à l’école, faute de moyens suffisants», explique un responsable d’établissement à Limete.
Pourtant plusieurs mesures ont été annoncées par le gouvernement pour permettre une très bonne rentrée scolaire. Michel Bongongo, le ministre de la fonction publique et son collègue de l’EPS, Gaston Musemena ont donné des garanties aux enseignants, aux syndicats et aux parents quant à ce.
Pas d’engouement au marché
Au niveau du marché Gambela dans la commune de Kasa vubu, les vendeurs des fournitures scolaires se plaignent de ne pas vendre.
» Les parents n’ont pas d’argent pour venir acheter des fournitures scolaires pour leurs enfants. Je n’ai rien vendu depuis le matin. Ba clients baza te!, » se plaint Marie-Jeanne, une vendeuse des cahiers et stylos.
Certains parents même ont résolu d’amener leurs enfants à l’école avec leur uniforme et cartable de l’année passée. » Nous n’avons pas le choix. Nous sommes obligés d’envoyer les enfants à l’école malgré le manque des moyens, » déclaré éplorée une mère devant le Collège Saint-Étienne à Limete.
Les autorités ayant en charge l’éducation doivent prendre des mesures appropriées pour casser ce cycle infernal des rentrées chaotiques.
Quant on sait que le budget alloué à l’éducation n’excède pas le 5%, il y a de quoi de rire.
A l’allure où vont les choses, demain n’augure rien de bon!
Thierry Bishop Mfundu