Ce lundi 3 septembre, la CENI procédera à l’affichage des listes provisoires des électeurs dans les différentes antennes disséminées à travers le pays.
L’annonce a été faite jeudi 30 août par le Vice-Président de la Ceni, Norbert Basengezeni, au cours d’une conférence de presse au siège de la CENI à Kinshasa.
Une réponse de la centrale électorale aux préoccupations des partis politiques et de la société civile pour les élections crédibles et inclusives.
L’affichage se fera de manière progressive
L’affichage se fera de manière progressive. D’abord à Kinshasa puis elle s’étendra à travers les représentations de la centrale électorale dans les différentes provinces.
» Les listes des électeurs radiés du Fichier électoral ainsi que celles des personnes enrôlées sans empreinte digitale seront également disponibles dans les sites de vote « , a déclaré Norbert Basengezi.
Il s’agit selon la CENI de répondre positivement aux recommandations de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Question pour la CENI de se crédibiliser devant la communauté tant nationale qu’internationale.
Cela va-t-il calmer les ardeurs des intransigeants?
L’Opposition, la CENCO, le CLC, les mouvements citoyen et regroupements de la » Société civile et même la communauté internationale qui ont maintes fois soulevé cette problématique, trouveront de quoi se mettre sous la dent.
« Ils auront ainsi la possibilité d’accéder directement aux données, mais aussi et surtout, de vérifier et de s’assurer que les personnes enrôlées sans empreintes digitales ont réellement existé et que leurs noms ne figurent plus sur le fichier audité, » a précisé Basengezi.
Cet affichage pourra aussi mettre fin sur le doute au sujet de cette catégorie d’électeurs ayant des empreintes illisibles sur le fichier électoral.
La CENI rappelle en outre que selon l’article 22 sur les mesures d’application de la loi sur l’identification et l’enrôlement des électeurs que la présence de ces électeurs à problème sur le Fichier électoral est autorisée.
« A l’issue de l’affichage desdites listes, des corrections éventuelles seront portées sur les données des électeurs, » ajoute la CENI. Il s’agira en l’occurrence, de radier les personnes décédées.
600.000 agents à recruter pour les BRTC
L’opération de repérage (géo-localisation) des bureaux de vote ainsi que le recrutement imminent de plus de 600.000 agents temporaires pour servir dans les bureaux de vote et de dépouillement ont été aussi annoncé par la CENI.
Est-il que cette annonce intervient 10 jours après la publication par la CENI le vendredi 24 août, des listes provisoires des candidatures jugées recevables pour la présidentielle et la députation nationale.
D’un côté, faut il craindre que cette annonce cache une anguille sous roche ou bien s’agit il d’un moyen de dissiper tout alarmisme de la part des pessimistes.
Rappelons tout même que le calendrier électoral renseigne que l’affichage des listes provisoires des électeurs est prévue la première semaine du mois de septembre prochain.
Et ce, avant la publication très attendues des listes définitives des candidats aux différents niveaux des élections et la campagne électorale officiellement prévue du 21 novembre au 22 décembre.
70.000 machines bientôt à Kinshasa
70.000 machines à voter en provenance de Séoul sont déjà en route pour Kinshasa si l’on en croit Norbert Basengezi.
Selon lui, le président de la CENI, Corneille Nangaa effectue, depuis lundi dernier, une mission de supervision en Corée du Sud pour le déploiement du matériel à Kinshasa.
Plusieurs obstacles déjà franchis
Norbert Basengezi a aussi fait le point sur l’avancement du processus électoral. Dans son tableau, il estime que » ce qui était un défi hier est devenu une opportunité pour la réussite du processus électoral aujourd’hui « .
Il cite notamment les défis juridiques surmontés. Ils ont permis selon lui à mettre à la disposition de la CENI de disposer de l’ensemble de l’arsenal juridique indispensable pour la tenue des prochaines élections.
S’agissant du plan politique et social, le Vice président de la CENI a soulevé les différents cadres de concertations permanentes ainsi que du comité de liaison CENI-partis politiques.
Ces derniers sont selon lui « des canaux » ayant pérennisé la franche collaboration entre les différentes parties en présence.
Pour la CENI, le seul regret est la faible implication des acteurs politiques dans la formation et l’accréditation des témoins lors de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs. Y compris lors des dépôts des candidatures aux BRTC.
Il faut tout de même reconnaître qu’entre la CENI et les partis politiques surtout ceux de l’opposition, tout se règle par médias interposés.
D’un côté, Corneille Nangaa affirme n’est pas vouloir gagner la confiance des politiciens mais d’organiser les élections crédibles.
Les politiciens surtout ceux de l’opposition ne jurent que sur le départ de Nangaa qu’il juge inféodé au pouvoir.
À l’heure actuelle, les parties prenantes doivent travailler en parcimonie pour créer un climat de tolérance et de cordialité avant, pendant et après les élections.
Thierry Bishop Mfundu
