Contrairement à ce qui l’ait raconté au cours d’une interview sur la Radiookapi, après qu’il ait été invalidé, Aimé Kilolo a bel et bien déposé sa candidature aux élections provinciales.
1er suppléant du candidat numéro 156 dans la circonscription électorale de Lubumbashi, la candidature de Aimé Kilolo a été invalidée pour défaut de nationalité et subornation des témoins.
Une blague de mauvais goût
L’intéressé lui même avait déclaré sur Radiookapi ce qui suit: « D’un point de vue juridique, je ne peux pas imaginer un seul instant que je subisse un sort juridique différent de celui de Jean-Pierre Bemba puisque nous avons été condamnés ensemble, dans une même affaire de subornation des témoins. Mais en l’espèce, ce n’est pas le cas parce je ne suis pas candidat député tel que d’aucuns le disent. La confusion vient du fait que je porte exactement le même nom que mon père, l’ancien ministre de la Fonction publique à l’époque du Président Mobutu, son ancien conseiller juridique, l’ancien gouverneur du Kivu et ancien directeur principale de la Banque Centrale. »
Et d’ajouter : » Je ne suis donc pas candidat à la députation parce que c’est un choix que j’ai fait. J’ai examiné les conditions d’éligibilité, j’ai aussi minutieusement examiné les cas d’inéligibilité compte tenu de la polémique juridique qui s’ouvre déjà sur l’interprétation qu’il faut faire de la notion de corruption dans l’article 10 de la loi électorale par rapport à la décision de condamnation pour subornation des témoins par la CPI. Je n’ai pas voulu être au centre d’une polémique ou d’une controverse juridique. »
Des éléments en défaveur de l’avocat
La surprise générale a été de constater que sur les listes des candidats députés provinciaux telles que publiées par la CENI, son nom Kilolo Musamba Aimé, né à Kinshasa, le 01 Janvier 1972 et titulaire de la carte d’électeur numéro 22925776618 est bel et bien le premier suppléant du candidat numéro 156 dans la circonscription électorale de Lubumbashi.
Son père, signalons-le, Kilolo Musamba Lubemba Bonaventure est candidat député national mais, dans la circonscription électorale de Malemba-Nkulu.
Étrange que ce dernier porte à la fois son propre prénom et celui de son fils en plus d’avoir la même année de naissance que lui, 1972. Comment est ce possible ?
Une vraie supercherie donc, qui ne cadre pas avec la réputation de l’avocat. Déjà, sur le site de la CPI, monsieur Aimé Kilolo Musamba est présenté comme un sujet belge et non congolais. Et depuis, il n’a jamais brandi un acte attestant son recouvrement de la nationalité congolaise.
La CENI apporte son démenti
Selon la Centrale électorale, sa nationalité belge et sa condamnation pour subornation des témoins sont les motifs ayant conduit à invalider sa candidature.
« C’est par les deux lettres du ministre de la justice nous envoyant l’arrêt que la chambre d’appel de la CPI a rendu dans l’affaire de subornation des témoins que nous nous sommes rendu compte qu’il était condamné et qu’il était belge », a fait savoir Norbert Basengezi.
Pour la CENI, la solution à ce problème, c’est « la moralisation de la classe politique et la maîtrise de la loi électorale. »
On peut berner une partie de la population pendant un temps mais on ne pourra jamais berner la population pendant tout le temps.
Et la supercherie du fameux avocat n’a pas duré assez longtemps avant d’être mis à nu. Est pris, qui croyait prendre.
Thierry Bishop Mfundu
Apparemment, à lire ce qu’il fait, ce Me Kilolo est un individu d’une nature ‘mafiosi, une espèce de kuluna en toge. Alors n’a-t-il pas simplement été la main noie de ceux qui voulaient couler Bemba pour de bon, lui qui semble avoir été en plein dedans dans la manipulation des fameux témoins ayant entraîné cette infamie de subornation des témoins sur la tête du pauvre Bemba? Un fameux homme de droit qui doit savoir qu’il est belge, et en tant que tel qui doit savoir qu’il y a une loi fondamentale au Congo et d’après cette loi, la constitution du pays, lui est belge et il doit montrer un exemple et se tenir à l’écart., du moins aussi longtemps que cette loi n’est pas modifié pour accommoder sa diaspora. Sinon, le fameux zacharie bababaswe pointera avec raison Me Kilolo pour se justifier de dire que la nationalité congolaise c’est du bizobololo. Si Me Kilolo s’est joué de Bemba contre une promesse quelconque politique, alors il sera juste que la CPI annule le verdict de subornation des témoins injustement mis à sa tête.