Dans une lettre adressée à l’Autorité congolaise de l’Aviation Civile (AAC) lundi 30 juillet, Moïse Katumbi sollicite le survol de l’espace aérien congolais ainsi que l’atterrissage de son avion à l’aéroport de Luano (Lubumbashi) vendredi 03 août prochain.
L’ancien gouverneur de l’ex-Katanga renseigne dans sa correspondance le numéro d’immatriculation de l’avion ainsi que les personnes devant arriver à son bord.
Est-ce un signe de sa détermination ou un simple leurre ?
Cette lettre est suivie d’un communiqué de presse de sa plateforme électorale annonçant clairement son arrivée pour le 03 août. Plusieurs fois annoncé et reporté, le retour de l’ancien gouverneur semble de plus en plus évident.
Obligé d’être présent lors du dépôt de sa candidature, car non enrôlé, Moïse Katumbi court derrière le temps. La clôture de dépôt à la présidentielle est prévue pour le 08 août.
Toute fois, la diffusion sur les réseaux sociaux de cette lettre adressée à l’AAC ne semble pas innocente. Serait-ce juste un fait communicationnel, question de justifier un non retour probable?
Cela peut s’avérer vrai d’autant plus qu’un autre présidentiable et non le moindre, JP Bemba arrive à Kinshasa le 01 août sauf imprévu. Il faut alors sur le plan communicationnel frapper assez fort pour rassurer l’opinion et se maintenir dans l’actu. Question de ne pas se faire voler la vedette.
Mais si cette action n’était que de la com, Moïse Katumbi amoindrirait ses chances d’être à la tête du pays s’il rate l’occasion de faire son entrée dans l’histoire.
Serait-il entrain de préparer une nouvelle campagne de victimisation?
À l’opposé de ces actions précédentes, cette fois-ci Moïse Katumbi est allé plus loin. Certaines sources parleraient d’une délégation des diplomates occidentaux devant l’accompagner. Mais ceux-ci ne sont pas repris dans son manifeste de vol.
Toutefois, l’annonce de son retour semble avoir créé une certaine panique dans les bureaux hyper climatisés des membres de la MP. Bientôt les réactions fuseront afin de démontrer combien la présence de Katumbi est indésirable. Et ça Katumbi le sait. Et depuis son départ précipité à l’étranger, initialement pour des soins de santé, alors qu’il était poursuivi par la justice congolaise Moïse Katumbi crie à la victime.
Cette lettre à l’AAC serait-elle un ballon d’essai visant à jauger la réticence des autorités. Ce qui lui donnerait à coup sûr une occasion de justifier son incapacité à déposer sa candidature.
Les jours à venir nous en nous diront un peu plus et la date fatidique du 08 août arrive à grands.
Katumbi foulera-t-il le sol congolais où l’attendent autant des dossiers et informations judiciaires empilées les uns et les autres.
Une lettre signée à Bruxelles alors qu’il est annoncé en Afrique du sud
Un autre fait et non le moindre est que sa lettre soit daté de Belgique alors qu’il est déjà en Afrique du sud. Une autre bavure frisant le faux et usage de faux à l’image de certaines accusations portées contre lui et sa personne.
Serait-ce tout simplement de la précipitation ou carrément une preuve que Moïse Katumbi est loin d’être prêt administrativement. Son entourage pèche encore d’un amateurisme organisationnelle sans, évidement, parler d’une communication pas très bien fignoler.
Il y a encore du travail, monsieur le candidat président de la République.
Thierry Bishop Mfundu